Le directeur régionale de la police et porte-parole du ministère de la sécurité et de la protection civile, Commissaire Boubacar Kassé, a présenté samedi 29 juillet 2017 au public les présumés assassins du sergent Filiba Doumbouya de la sécurité présidentielle. La victime a été tuée dans la nuit du 17 au 18 juillet 2017 à proximité du club Bembeya dans la commune de Kaloum.

Les présumés auteurs de ce crime sont : Alya Soumah, Abdoul Karim Savané alias ‘’ELBA’’, le premier à être interpellé, Fodé Bangoura alias ‘’OLMENDE’’, Béma Sidibé alias ‘’B’. Ils sont tous des repris de justice qui sont déjà passé à la direction nationale de la police judiciaire à et libéré dans l’intervalle de Février 2017 à Juin 2017.

Sur la liste des présumés assassins,  Jean Keira alias ‘’Atabgassi ou Papus’’, Balla Karogba sont fugitifs et sont activement recherché par la police guinéenne. Il en est de même pour  le chauffeur qui les a déposé sur les lieux du crime. Il est cité comme un  membre actif de la dite opération mais  reste encore non identifié.

Mais comment la police judiciaire a pu mettre la main sur ces présumés assassins ? Le porte-parole du ministère de la sécurité et de la protection civile explique : « La police nationale à travers la direction nationale de la police judiciaire a dépêché sur les lieux une équipe d’enquêteur qui a procédé à la constatation et une enquête de voisinage. Pour les besoins d’enquête préliminaire, il a été décidé d’interpeller les vigiles des lieux. L’interrogatoire de ces derniers n’a pas permis d’orienter les enquêtes. Etant entendu que des téléphones au nombre de trois ont été emporté par des assaillants, les enquêtes professionnelles de coulisses menées à cet effet à l’analyse de répertoire des dits téléphones, ils ont donné des indices concordants. L’analyse des constats avant et après l’attaque par le flair de policier nous a amené donc à orienter les enquêtes sur d’autres pistes d’enquête, ce qui a permis d’identifier les présumés auteurs de l’attaque du 18 juillet cité plus haut. De procédé à leur interpellation, et à leur mise en état d’arrestation pour les besoins d’enquête ».

Selon le commissaire Kassé, les présumés auteurs ont tous reconnus les faits qui leurs sont reprochés. Lors de la perquisition effectuée au domicile du nommé Savané à Sangoyah, cela, dit le commissaire, sur instruction du procureur de la République près le tribunal de première instance de Kaloum, a permis de mettre main sur une arme de guerre enfouit  dans la cour sous un manguier.

« Il s’agit d’un PMAK, une tenue de la douane nationale, un béret avec  écusson de la douane, des bottes rangers, un ceinturon militaire, une chemise militaire de camouflage y compris des gris-gris ».

Circonstance de la mort du sergent Filiba Doumbouya !

Selon le nommé Savané Abdoul Karim, dit le commissaire Kassé : « Le sergent Filiba Doumbouya qui venait de Boulbinet à moto les dépasser pour ensuite aller s’arrêter au niveau de la sotelgui. Ayant soupçonné de quelque chose de douteux, il a rebroussé chemin jusqu’au niveau du carrefour ECOBANK. Ensuite revenu sur les lieux jusqu’à la hauteur du club Bembéya », a expliqué Commissaire Kassé. Avant de poursuivre que c’est en ce moment qu’un des assaillants lui a barré la route pour l’administrer un coup violant au niveau du visage. « Déséquilibré, le sergent Filiba qui a perdu l’équilibre, est tombé, et deux autres complices sont venus s’ajouter au premier pour tenter de l’étrangler à même le sol. N’ayant pu, ils l’ont attaché à l’aide des lacets de ces chaussures, c’est en ce moment qu’ils ont défoncé le premier cadenas. Le sergent Filiba Doumbouya s’est relevé et a tenté de fuir, l’un des assaillants a crié qu’il veut fuir et celui-là qui l’avait intercepté pour la première fois a ouvert le feu sur lui avant qu’il ne s’effondre au milieu de la route tout en criant. Ces coups de feu ont stoppé l’opération en cours. Les cinq éléments se sont précipitamment embarqué dans le taxi et deux autres sur la moto, toujours selon Savané », a raconté le directeur régional de la police.

Dans le souci d’apporter toute la lumière dans cette affaire, le directeur régional de la police a signalé que trois autres individus suspect pouvant intéresser l’enquête sont aussi interpellé et gardé à vue pour des besoins d’enquête. « Pour cela, nous préférons taire leur identité, sous le contrôle du procureur de la République près le tribunal de première instance de Kaloum », a-t-il confié.

Nantènin Traoré