Dans une dépêche précédente, annoncions que l’Assemblée nationale a adopté le lundi 03 septembre 2018 le projet de loi de finances rectificative 2018. Un texte qui prévoit une baisse des recettes et des dépenses de l’Etat initialement prévues. Pendant le vote pour son adoption, les députés du groupe parlementaire les « Libéraux-démocrates » n’ont pas voté ce projet de loi.
Suite à cette décision nous avons rencontré l’honorable Alpha Ousmane Diallo qui est non seulement 1er vice-président de la commission Economie Finance de l’assemblée nationale mais aussi membre du groupe parlementaire « les libéraux démocrates ».
« Comment pouvez-vous expliquer que dans la situation actuelle on augmente le prix du carburant, le gouvernement ne s’ajuste pas ? Comment vous pouvez expliquer que l’on réduise le crédit budgétaire pour la reconstruction des Universités alors que le gouvernement a décidé de transférer les étudiants dans les Universités publiques ? Comment vous pouvez expliquer qu’on réduise les crédits budgétaires pour des projets tels que l’adduction d’eau dans les cinq villes : Tougué, Gaoual, Lélouma, Lola et Yomou et que l’on ne réduise pas le train de vie de l’Etat ? Voilà la raison, elle est toute simple » a-t-il argumenté.
Pour le parlementaire, Aujourd’hui, il n’y a pas une volonté politique de mieux gérer et une preuve d’allocation efficace et efficiente des ressources publiques.
«Vous ne pouvez pas couper l’agriculture alors que la Guinée a signé l’accord de Maputo où il est dit que tous les pays doivent allouer 10% de leurs budgets. Nous sommes à 5,1% ; On veut créer une croissance ; mais, dites-vous que la croissance économique qui est terminée, n’est pas partagée. S’il y a une croissance économique dans le secteur agricole, elle est déjà partagée parce que le paysan, il produit, il consomme et le reste, il vend. Dans le secteur minier, il faut que l’Etat ait les ressources conséquentes et qu’il les utilise dans des domaines bien définis. Voilà des éléments qui nous emmènent à dire que le budget ne répond pas .Par ailleurs, vous avez un PNDS pour lequel vous avez prévu des actions pour la décentralisation; mais, rien n’est prévu. Est-ce que nous allons dire que c’est un budget qui accompagne le PNDS ? Nous avons dit non. Voilà les raisons fondamentales de notre refus de voter. Et dites-vous que le RPG Arc-en-ciel ne votera jamais contre puisque c’est leur budget à eux. L’exécution du budget tel qu’il a été bâti était prévu jusqu’en fin mars. Or, on est en exécution du budget jusqu’en fin juillet. Nous avons dit dans notre explication du vote, que ce budget qui est soumis est déjà caduc. Donc, les crédits budgétaires qui sont inscrits sont déjà dépassés, il y a déjà un dérapage. Alors, pourquoi voter un budget qui est déjà en dérapage par rapport à ce qui a été prévu ? Voilà les raisons fondamentales de notre refus de voter le budget », a-t-il ajouté.
Oumar M’Böh pour lecourrierdeconakry.com
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