Quelques heures après leur nomination par décret, les membres du comité National des Assises ont rencontré ce samedi 26 mars, le premier Ministre, Mohamed Béavogui pour une prise de contact. Cette première rencontre qui a lieu à la Primature a permis au chef du gouvernement de donner les premières instructions au comité national des assises, dirigé par les religieux, El Hadj Mamadou Saliou Camara et Monseigneur Vincent Coulibaly.

A cet effet, M. Béavogui, a demandé aux membres de proposer un programme des assises qui se tiendront jusqu’au 29 avril partout en Guinée et dans les ambassades à l’étranger.

Au micro des hommes de médias, le premier ministre a donné quelques détails : « Nous avons pensé que ce sont des guinéens qui pourraient nous aider à ramener l’apaisement. A ramener la tranquillité et à nous donner l’occasion de nous parler pendant ce mois saint, qui est celui des chrétiens mais aussi celui des musulmans. Très sincèrement, nous espérons que d’ici le 29 avril (fin des assises), les guinéens pourront finir de se parler sur cette question. Parce qu’on en parle depuis très longtemps. On a écrit beaucoup, maintenant il faut s’accorder sur ce qu’il faut faire. S’accorder sur les décisions à prendre pour que nous commencions à interagir de façon différente dans l’intérêt de la Guinée. Le comité national va se réunir dès lundi pour proposer un programme des assises et ils (les membres) le feront de façon indépendante. Le gouvernement sera là tout simplement pour les accompagner », a expliqué le chef du gouvernement.

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C’est dans ce même ordre d’idée que le premier Imam de la grande mosquée Fayçal, est revenu sur la nécessité de vivre ensemble :

« Cette réconciliation va nous permettre de vivre dans la paix et de développer notre pays. Au nom des deux religions (l’islam et le christianisme en Guinée) nous vous avons donné beaucoup d’exemples d’acceptation et la diversité de vivre ensemble. Aujourd’hui, je vis avec mon cher Coulibaly. Il vit avec moi, mais avec deux religions différentes. Je l’accepte et il m’accepte parce que nous sommes là pour les guinéens et pour la Guinée. Nous demandons à tous d’accepter de se réconcilier, d’accepter d’être des amis. La Guinée est une famille et il faut qu’on développe ce mot là pour qu’on oublie le régionalisme, l’ethnie et toute chose qui peut nous diviser ».

Après cette prise de contact avec le chef du gouvernement, le travail sérieux commence pour le comité national des assises.

Ibrahima Bah

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