Témoignage d’une victime d’Ebola

« Je vendais du riz  dans une école et j’avais beaucoup de clients. J’ai repris mon activité après ma guérison. Lorsque  les gens ont su que j’étais guérie d’Ebola, personne ne voulais acheter. Je vendais 20 kilos de riz par jour. J’avais deux employés. J’arrivais à économiser 50.000 gnf par jour pour ma tontine.

Le directeur  de l’école où je vendais m’a dit de ne plus venir là-bas. Je ne vends plus. Je suis à la maison. Au début,  mes voisins avaient peur de moi, on m’avait interdit la mosquée après ma guérison. J’ai été contrait de tout arrêté.

Après ma guérison j’ai eu aussi des problèmes aux yeux, je ne voyais plus. Et cela pendant 40 jours, je ne pouvais pas marché non plus. Je faisais tout dans ma maison.

Ma sœur qui est au Libéria  m’a demandé d’aller chez elle pour me remonter le moral comme les gens ont peur de moi en Guinée.  Je suis revenu pour participer aux activités de l’association. Je veux me reconvertir dans la vente d’Aloco.

Je vivais avec mon mari et mes deux filles. Mes  enfants mangeaient  à leur faim et j’avais deux employés. Quand je suis tombé malade, j’attendais un enfant et J’ai perdu la grossesse à cause d’Ebola. Là où j’étais hospitalisé au moins neuf personnes sont décédées. J’étais tenté de  fuir le centre. Il a fallu qu’on me fasse changer de salle.

Pendant tout  mon séjour, mon mari ne s’est pas soucié de moi.  C’est à travers lui que j’ai eu la maladie. Quelques jours après sa guérison, moi aussi j’ai c commencé à faire la maladie mais  il n’est jamais venu me voir et même pas un coup de fil. Sa première femme est décédée d’ébola. Et pendant que j’étais au CTE, mon mari a pris une autre femme. Pourtant, j’allais le voir quand il était couché au centre de traitement d’Ebola.

Quand je revenue chez moi, mon mari ne s’est jamais intéressé à moi pour savoir  comment je vais.

 Pour m’aider, une ONG a voulu me recruter mais mon mari  n’a pas voulu. Il a dit que je vais ramener la maladie dans la famille. Il ne me donne rien, et il n’a pas voulu que je travaille.

Le jour  où on  m’a libéré, j’étais heureuse. J’ai fait un palu après, c’était dure parce personne ne voulait m’assister. »

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