Longtemps considérée comme château d’eau de l’Afrique de l’Ouest, la Guinée risque de perdre cette étiquette dans le temps. Cela à cause des conséquences de la dégradation de l’environnement et du réchauffement climatique. Dans une récente sortie médiatique, Kabinet Komara, ancien premier guinéen tire la sonnette d’alarme sur les menaces qui guettent la Guinée.
« Le changement climatique ce n’est pas pour demain. Nous le subissons aujourd’hui. C’est encore plus grave pour vous de la jeune génération. Parce que partout, on dit que la Guinée est le château d’eau de l’Afrique de l’ouest mais nous relevons des aspects qui sont en train de disparaître. La menace est immense. A côté, il y a désertification du Sahel, la pluie a baissé. Qu’est-ce qu’on va vous laisser. Il est urgent que chacun se réveille. Il faut protéger l’environnement et qu’il y ait de la pluie. Faire en sorte que nous puissions faire de l’agriculture, faire de l’électricité et laisser de l’eau. Il faut que la jeune génération prenne conscience du vrai danger », dit-il.
Poursuivant il ajoute : « La destruction de la mangrove pour avoir du bois de chauffe ou du charbon, détruit le potentiel halieutique de la Guinée. On se plaint qu’il n’y a pas suffisamment de poissons. Le changement climatique pousse les gens à surconsommer. Vous de la jeune génération de quoi allez vous vivre si les terres sont spoliées? Si en haute Guinée l’exploitation artisanale de l’or a fini de souiller les cours d’eau. Il n’y a pas de poissons. Si au fouta les gens fabriquent des briques en détruisant les belges, il y aura plus de cours d’eau. « cd
En outre il conclut en prenant l’exemple du Ghana : « Ce qui est arrivé au Ghana il y a 10 ans risque de nous arriver. Le Ghana avait tout tablé sur l’hydroélectricité. Ils n’ont pas fait attention à la protection de l’environnement. Ils ont laissé les déboisements, il y a eu la sécheresse et il n’y avait pas de gouttes d’eau dans le barrage, l’économie a chuté. Je dis ça parce que ça risque de nous arriver. Nous sommes en train de construire des barrages hydrauliques pensant que l’eau qui culmine ses installations est infinie et qu’elle n’est pas menacée. »
Ibrahima Bah
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