Après un mois de sa prise du pouvoir, le Comité national de rassemblement pour le développement (CNRD) a nommé Mohamed Béavogui comme Premier ministre de la transition, ce mercredi 6 octobre 2021. Au lendemain de cette nomination, les citoyens ont exprimé leurs attentes.

Se fondant beaucoup sur ce nouveau Premier ministre, Ibrahima Tounkara attend que les vieilles pratiques soient bannies dans les différents départements ministériels : « Nous fondons beaucoup d’espoir sur la nomination de M. Béavogui. Nous osons croire qu’il sera la meilleure solution pour nous. De par son expérience au système des Nations Unies nous  attendons de lui un changement radical, se séparer de ces pratiques du passé. Comme par exemple la non subordination dans les différents ministères où dans les départements un directeur est plus fort que le ministre. Ce sont des choses qu’il doit corriger. »

Thierno Mamadou Tahiré Baldé se dit préoccupé par le chômage des jeunes. Pour lui, le Premier ministre doit beaucoup s’accentuer sur l’investissement qui favoriserait l’emploi : « Ce nouveau Premier ministre a beaucoup des défis à relever surtout sur le plan politique, institutionnel, mais aussi de la réforme du système éducatif d’abord parce que qui dit développement d’un pays parle forcément de l’éducation de ses fils et filles de la nation. Voir aussi l’emploi des jeunes, attirer aussi les investisseurs même si nous sommes en période de transition, les investissements peuvent être attirés par rapport à la gestion de notre nation. Qui parle d’investissement parle forcément d’emplois. Se tourner aussi vers la sécurité et la réconciliation nationale. Un premier pas a été déjà fait par le colonel Mamadi Doumbouya. »


Réconcilier les Guinéens, organiser des élections crédibles, libres et transparentes sont entre autre les attentes de Jacques Kamano : « J’attends à ce qu’il fasse d’abord la réconciliation nationale parce que qui parle aujourd’hui de paix dans notre pays doit parler de la réconciliation, et également  s’engager à développer le pays sur les basses démocratiques. Donc mes attentes, je souhaite qu’il puisse vraiment nous réconcilier, qu’il puisse vraiment poser les jalons de développement et qu’il puisse organiser des élections crédibles et transparentes en fin qu’il quitte. »

Mettre en place une justice qui pourrait rendre la vérité à qui de droit est la priorité de Mariame Kanté : « Mes attentes qu’il doit entamer en première position c’est le dialogue social. Qui parle de réconciliation doit parler forcément de la justice. Nous savons que ces dernières 48 heures nous assistons du côté de nos magistrats, au lieu d’être des juristes sont devenus des virus. Donc je suis pour la réconciliation nationale mais la réconciliation ne peut pas aller sans la justice, parce qu’en guise d’exemple, vous ne pouvez pas faire du tort à mon frère Baldé comme ça et venir dire que nous sommes Guinéens sans qu’il ne soit rétabli dans ses droits. »

Oumou Diallo, quant à elle, est préoccupée par la dégradation poussée des routes. Pour elle, c’est l’une des priorités que le Premier ministre prendre en compte : « Nous attendons beaucoup de lui. Nous lui demandons de répondre aux attentes du peuple de Guinée. Donc mes attentes en priorité c’est de s’occuper de nos routes parce que vous n’êtes pas sans savoir que la plupart de nos routes sont presque impraticables. Il doit aussi faire face à la population pour savoir ses préoccupations majeures ensuite des actions du développement pour le décollage du pays. »

Il faut préciser que cette nomination de Mohamed Beavogui intervient dans une période de transition militaire qui a renversé le pouvoir de l’ancien président Alpha Condé le 5 septembre 2021. Son prédécesseur était Dr Ibrahima Kassory Fofana.

Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com


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