Plusieurs acteurs politiques décident de mutualiser leurs forces autour d’un idéal commun pour échanger sur la situation économique, sociale, culturelle et politique de la Guinée. Ces acteurs politiques venus de la mouvance et de l’opposition ont signé un protocole pour mettre en place une plateforme citoyenne dénommée « Cercle de Réflexion et d’Action Stratégique » (CRAS). Le lancement officiel a eu lieu ce lundi 16 juillet 2021 lors d’une conférence de presse à la Maison de la Presse de Guinée à Kipé Dadya, dans la commune de Ratoma (Conakry).
Initié par trois acteurs politiques guinéens dont Dr Faya Millimouno du Bloc Libéral, de Paul Moussa Daiwara du MPD et de Patrice Kourouma membre du RPG-Arc-en-ciel. Patrice Kourouma membre fondateur du CRAS explique les raisons de la mise en place de cette plateforme : « Le CRAS est une organisation sociétale et est loin d’être un comité de soutien ou un mouvement politique. Le CRAS n’est pas une alliance politique, c’est une alliance citoyenne. C’est un cercle de débat citoyen. Ce que nous avons en ligne de mire c’est apporter notre contribution à toutes les problématiques qui sont liées au quotidien du Guinéen. Contribution intellectuelle, essayer d’explorer les pistes qui puissent permettre à la société civile, aux gouvernants en passant par les gouvernés d’en faire bon usage pour le bien-être des Guinéens. »
S’agissant des moyens d’action dont dispose la plateforme pour faire face aux nombreux défis, Patrice Kourouma précise : « C’est l’engagement citoyen… À l’image de ce qu’on appelait Club Nation et Développement au Sénégal c’est un mouvement comme ça qui est né, qui transcendait à l’époque tous les clivages comme on a dit politiques, idéologiques, philosophiques, religieux… Les citoyens sénégalais de tout bord disaient moi par exemple dans le secteur minier, dans le secteur agricole, ou dans le secteur de la promotion féminine de la jeunesse ou même du journalisme, voici ma contribution, voici ce qu’il faut faire. Donc c’est à la disposition de tous les Guinéens, de toutes les institutions sans exclusif de l’opposition à l’exécutif en passant par la société civile. Voilà des éléments que nous allons mettre dans nos bases de données et qui est destiné à être exploité rationnellement par qui de droit et à la disposition de tous les Guinéens. »
Jean Alfred Mathos, président de l’UPG et coordinateur des organisations nationales au sein du CRAS, se réjouit de la mise en place de cette plateforme et compte apporter son soutien pour la mise en place des différentes coordination : « À l’appel de mes frères, je suis venu adhérer à cette vision qui est la mienne et aussi en tant que président de l’UPG, je voudrais simplement dire que nous voulons apporter notre pierre en terme de lobby, pour que le déficit de communication, comme il l’a dit tantôt, puisse s’amenuiser puisqu’on ne peut pas l’exclure. Dans un pays comme le nôtre, depuis 58 on parle de scandale géologique. Pour qu’il y ait la stabilité il faudrait qu’il y ait une traçabilité, une lisibilité de ce que font les gouvernants pour les gouvernés. Et cette traçabilité, nous allons apporter notre modeste contribution pour que ce que font les gouvernants, en fait les membres des institutions républicaines, soit audible. Et au-delà de l’audibilité, nous avons l’action stratégique. En unissant nos réflexions et nos intelligences, une modestie mise à part, nous pensons apporter à ce vide entre politique et le sociétal proprement dit pour que le Guinéen puisse se sentir concerné. Il l’a dit tantôt, ça va être une trame, un rendez-vous de donner et de recevoir. Et tout citoyen guinéen, même étranger, peut contribuer sa pierre à nos réflexions. J’ai eu donc l’honneur de présider les coordinations nationales des quatre régions naturelles, mais tenez-vous bien…, pour ma part, les coordinations que je vais essayer de mettre en place vont être le réceptacle de tout ce que nous allons avoir comme réflexion au sein de cette plateforme qui vient d’être lancée que nous appelons le CRAS. »
Le Cercle de Réflexion et d’Action Stratégique mise sur la communication sociale à savoir celle entre les Guinéens notamment entre les gouvernants et les gouvernés ou les gouvernés eux-mêmes, ont fait savoir les conférenciers.
Ibrahima Foulamory Bah pour lecourierdeconakry.com
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