Suite à l’adoption de la loi sur le contenu local par le parlement, la coalition guinéenne Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP) a tenu un atelier ce jeudi 21 mars pour vulgariser cette loi qui est d’une importance capitale. L’objectif de cette rencontre vise à partager avec les acteurs de la société civile, le projet de guide contextualisé sur le mécanisme de reporting du contenu local (MRCL).
L. n° L/2022/0010/CNT, 22 sept. 2022, portant contenu local. Cette loi est consultable à l’adresse https://lext.so/bxMOWJ
D’après le guide, le contenu local renvoie à l’ensemble des initiatives prises en vue de promouvoir l’utilisation des biens et services nationaux ainsi que le développement de la participation de la main-d’œuvre, de la technologie et du capital national dans toute la chaîne de valeur de l’industrie extractive.
Ce contenu local présente une grande importance comme le souligne le président de la coalition guinéenne, Publiez ce que vous payez, Dr. Alpha Abdoulaye Diallo.
« Il faut se réjouir que la société civile se lance dans le cadre de l’appropriation de la loi sur le contenu local. C’est une loi qui a beaucoup d’importance dans le contexte guinéen. Elle prévoit d’améliorer le cadre de l’emploi et de l’employabilité des jeunes mais aussi de l’approvisionnement en biens et services des entreprises guinéennes.
La société civile se lance dans l’appropriation de cette loi mais aussi le renforcement des capacités de l’ensemble des membres. Nous estimons que c’est à travers l’information et la formation… que la population va mieux se préparer pour tirer le maximum de bénéfice de cette loi. Une loi ne vaut que son application sur le terrain et la société civile souhaite contribuer à l’application de cette loi. C’est pourquoi nous apportons notre soutien à ce processus, d’appropriation d’information des populations sur cette loi du contenu locale. » a indiqué Dr. Diallo.
C’est dans le même ordre d’idée que la présidente de la coalition des femmes pour les mines et le développement durable, Hadja Aicha Barry renchérit tout en sollicitant un appui aux femmes.
« C’est avec beaucoup de fierté que je participe à l’appropriation de la loi sur contenu local. Maintenant, on sait ce que ça va donner sur le terrain avec le partenariat entre les sociétés minières et les entreprises locales ainsi que les groupements. Généralement autour des mines, les femmes ont beaucoup d’activités notamment dans le maraîchage. Si elles sont informées et sensibilisées, je pense qu’ elles vont apporter aux sociétés et bénéficier des revenus par rapport à leurs activités. Mais il faut que les femmes soient encadrées et accompagnées par l’Etat pour être mieux performantes. «
Pour sa part, le président de la fédération guinéenne des associations des personnes handicapées, François Dopavogui, s’est également réjoui de la vulgarisation de cette loi sur le contenu local
« Cet atelier d’appropriation du contenu local nous apporte beaucoup. Il nous permet d’élargir notre connaissance sur cette loi et autre. Nous personnes handicapées nous bénéficions de ce contenu local. Tout dernièrement, on a un collègue qui a bénéficié d’une société de transport des minerais à Boké. C’est un exemple frappant. Nous nous battons aussi pour que d’autres personnes se manifestent et qu’elles soient acceptées par les sociétés minières. »
A l’instar des précédentes activités, dans l’ensemble, les participants ont apprécié à sa juste valeur cet atelier initié par la coalition guinéenne Publiez ce que vous payez. D’ailleurs cette rencontre a permis aux acteurs de recueillir les observations et suggestions; et définir des perspectives d’actions pour la mise en œuvre de la stratégie de suivi des obligations contractuelles du contenu local dans chaque zone minière.
Ibrahima Soya