Après la déguerpissement, c’est l’heure de la démolition ! Dans sa volonté de récupérer les domaines de l’Etat occupés par les particuliers, les nouvelles autorités du pays poursuivent le travail sur le terrain. C’est dans ce sens que ce samedi 26 mars 2022 une équipe du génie militaire supervisée par le Colonel Balla Samoura du Haut Commandement de la Gendarmerie nationale a procédé à la démolition des bâtiments dans la commune de Dixinn. Plus précisément au niveau de la cité ministérielle de Donka. Pratiquement, les bulldozers ont détruit tous les bâtiments devant des locataires impuissants.
Le directeur général du patrimoine bâti- public, Mohamed Doussou Traoré, donne les raisons qui motivent cette démolition.
« Nous avons constaté que ces bâtiments étaient dans des situations de dégradation très avancées, on ne pouvait pas loger les commis de l’État. Le président de la transition colonel Mamadi Doumbouya a pris des initiatives pour casser et reconstruire des bâtiments neufs. Nous avons commencé à casser, on a un plan de construction de cet endroit. On va construire des bâtiments neufs, adéquats, pour loger les cadres de l’État. La première phase concerne la cité des professeurs, les autres phases viendront ».
L’équipe de journalistes présente sur les lieux a également tenté de recueillir les propos des victimes, malheureusement tous ont désisté. D’ailleurs une des personnalités de l’administration guinéenne a évité de s’exprimer au micro des hommes de médias pour ne pas s’attirer des ennuis du CNRD.
C’est en ouf qu’il nous explique son désarroi. Soutenant qu’il n’est pas la seule victime de cette opération, car des leaders politiques de renoms n’ont pas été épargnés, notre interlocuteur s’en remet à Dieu. Toutefois, M. X, nous confie qu’il détient tous les documents nécessaires pour occuper paisiblement les lieux. C’est pourquoi il avait mis tous ses avoirs pour investir un montant avoisinant plus d’un milliard de gnf. « mon cœur est meutri », dit-il.
La question est de savoir si ces personnes déguerpies auront droit à une indemnisation de l’Etat guinéen ?
Ibrahima Bah