Les acteurs politiques du pays continuent à donner leur avis par rapport au changement de gouvernement pour la suite de la transition guinéenne. C’est le cas du vice-président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), Sory Camara qui s’est exprimé sur cette actualité brulante.
Dans son intervention, M. Camara à l’air déçu de voir la reconduction de certains ministres. Sur les 29 membres du gouvernement,, 14 personnalités faisaient partie de l’équipe de Bernard Goumou. Toutefois, notre interlocuteur s’attend à ce que le gouvernement Bah Oury puisse faciliter le retour à l’ordre constitutionnel.
« On a une ambiguïté totale par rapport à la dissolution et à la reconduction des ministres. Je pense qu’à ce niveau, le CNRD est en train de jouer avec lui même. Mais en ce que je sache, le peuple de Guinée n’est pas dupe. Au bon moment, il va réagir. Nous avons hâte de comprendre la mission de ce gouvernement. Parce que nous sommes à 9 mois de la fin de la transition. Quelle sera la feuille de route? Ce n’est pas un gouvernement de développement comme ils ont entrain de prôner partout. A mon avis, ça doit être un gouvernement qui va nous conduire aux élections libres et transparentes, acceptées de tous. C’est en cela que nous attendons ce gouvernement. Le CNRD est en train de jouer à l’enfantillage. Mais sincèrement, je ne dirais pas que c’est une déception mais je ne comprend pas pourquoi ces ministres ont été reconduits. Il n y a pas d’homme providentiel. Celui qui est là aujourd’hui, il a trouvé qu’il y a bon nombre de guinéens qui ont été présidents. D’ailleurs, il faut qu’il sache qu’il est simple locataire. Tout le monde est locataire en ce qui concerne la gestion de la chose publique. Mamadi Doumbouya n’est pas éternel. C’est le 31 décembre 2024 que le pouvoir de Mamadi Doumbouya va prendre fin. Et j’insiste le 31 décembre il doit partir. » A soutenu Sory Camara.
Poursuivant son speech, le responsable de la coalition ANC, s’est également prononcé sur un éventuel glissement de la durée de la transition.
« Aujourd’hui, s’il doit y avoir quoi que ce soit, c’est autour de la table de dialogue que les problématiques doivent être discutées. On évalue ce qui a été fait et ce qui n’a pas été fait et nous prenons toutes les dispositions. Mais on ne peut pas se lever pour nous parler d’un éventuel glissement alors que toute une durée de façon unilatérale a été acceptée pour que le CNRD puisse nous conduire aux élections. C’est de la mauvais volonté des autorités…C’est le CNRD qui a pris le pouvoir, jusqu’à présent le CNRD n’a pas parlé de glissement de calendrier. Donc, moi je reste derrière ça. Mamadi Doumbouya ne peut pas nous parler de glissement sans argument valable. En tout ca de façon unilatérale ça ne va pas marcher. »
A date la mise en œuvre des 10 activités du chronogramme de la transition peine à se réaliser sur le terrain. L’avant projet de la nouvelle constitution n’est pas encore présenté aux guinéens.
Ibrahima Soya
