La concession d’une famille résidant dans le quartier Hamdallaye dans la Commune de Ratoma a été démolie par des gendarmes dans la matinée de ce vendredi 12 mars 2022. Selon les témoignages de la famille des victimes, l’ordre est venu d’un certain Ibrahima Diallo.

Expulsée en plein sommeil, la famille Nabé a vu sa maison démolie par des gendarmes très tôt ce vendredi dans les environs de 4 heures du matin. Aboubacar Sidiki Nabé fils héritier de la famille explique les conditions dans lesquelles, ils ont été surpris par des gendarmes et leur bulldozer.

« À l’aube entre 4 heures et 5 heures du matin, la gendarmerie est venue avec un bulldozer, ils ont tout démoli. » s’est-il confié avant de rappeler que le terrain était déjà en litige entre sa famille et celle de Ibrahima Diallo.

« Notre famille s’oppose à un monsieur qui s’appelle Ibrahima Diallo, il est héritier d’un certain Mamadou Oury Diallo. Il n’a pas habité ce quartier. Il n’a pas encore occupé ce terrain-là. Tous les habitants de ce quartier, c’est nous qu’ils connaissent. » a-t-il souligné

Le plus souvent, la plupart de ces conflits finissent toujours devant les tribunaux. Pour le cas de ces deux familles, les dossiers sont encore pendants à la Cour Suprême.

« Le jugement n’est pas encore fini. Nous sommes à la Cour Suprême. Le camp opposé a donné de l’argent. Nous, nous avons présenté notre titre foncier. Nous avons 45 ans d’occupation de ce terrain. Avec notre titre foncier en 45 ans d’occupation de terrain, on est perdant sur celui qui n’a fait même une minute sur le terrain. Mais avec son gros montant, il gagne. Ça c’est dommage. » a-t-il déploré

À cette occasion, ce fils héritier de la famille Nabé réclame justice à qui de droit : « Nous demandons aux autorités de prendre des dispositions. Elles n’ont qu’à s’intéresser à notre problème. On ne demande pas de nous donner raison, ils n’ont qu’à demander à chaque camp d’apporter ses preuves et témoins. Celui qui a raison que la justice lui donne raison. » a-t-il fait son invite aux nouvelles autorités.

Visiblement sur le terrain, rien n’a été épargné lors de la démolition. Les bâtiments sont tous mis à plat. On aperçoit des objets endommagés, notamment des ordinateurs, des postes téléviseurs et tout autre objets de valeur. Les bagages de la famille des victimes sont visibles partout dans les rues du quartier. Il reste à savoir si la justice donnera raison à qui de droit dans cette affaire.