Face à la restriction des déplacements pour tenter de freiner l’élan de contamination de la pandémie de coronavirus qui est de nos jours à plus de 50 cas positifs en République de Guinée, des chauffeurs qui n’arrivent plus à exercer tirent la sonnette d’alarme, a constaté lecourrierdeconakry.com.

Obligés de garer leur véhicule, ces chauffeurs rencontrés aux abords de la gare routière de Kouroula dans la commune urbaine de Labé se demandent comment vivre après l’arrêt de leurs activités quotidiennes. « C’est vrai que c’est pour la bonne cause qu’on nous a demandé de garer, mais le prolongement de cette décision commence à peser lourd sur notre vie quotidienne car si on ne travaille pas, on ne gagne rien alors qu’on a des familles à nourrir », déplore maitre Alpha Barry.

« On est des citoyens qui vivent du jour au jour. C’est ce qu’on gagne sur le terrain qui nous fait vivre quotidiennement. Donc, arrêter les activités pendant 14 jours ça crée beaucoup de complications dans notre quotidien, pourtant personne ne vient à notre secours car l’Etat ne nous donne rien », dénonce Mamadou Diakhaby.

Maitre Cellou Diallo trouve lui qu’il fallait avertir les concernés : « S’il (le gouvernement) avait averti à temps, c’est-à-dire deux à trois jours avant on aurait dû prendre des mesures pour faire face à la nouvelle disposition. Ainsi, chacun allait rejoindre son domicile au plus vite car c’est ce qui est à la base des bouchons. Si les gouvernants ne nous aident pas qu’ils nous laissent au moins vivre paisiblement ».

Il faut rappeler que les gares routières sont désertiques depuis l’annonce de cette décision. Qu’à cela ne tienne, le Covid-19 continue de gagner du terrain chaque jour en Guinée.

Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com