Créée en 2020, l’ONG Sécurité pour Tous évolue dans le domaine de la sécurité routière. Elle est composée de jeunes bénévoles avec à la tête M. Djibril Camara, avec qui notre rédaction a eu une interview à bâton rompue. Le président de ladite structure explique le rôle de son organisation dans le domaine de la sécurité routière. Lisez!
lecourrierdeconakry.com: Bonjour Monsieur, présentez nous votre structure ?
Djibril Camara: Notre structure est une organisation non gouvernementale, dénommée  »ONG Sécurité Pour Tous ». Elle est créée depuis décembre 2020. Elle milite pour la prévention et la réduction du nombre d’accidents de la circulation en Guinée. Nous menons des actions autour de la prévention et de la sécurité routière. En fin d’année 2022 au moment où tout le monde était dans les fêtes du 24 décembre jusqu’au 1er janvier. Nous avons lancé une campagne de sensibilisation de 20h à 23h au niveau de certains points de stationnement à Conakry pour la prévention des accidents.
Quel est l’objectif visé par ONG sécurité pour Tous ? 
Djibril Camara: L’objectif de l’ONG, c’est de militer et d’agir en faveur de la promotion de la sécurité dans son ensemble, soit maritime, ferroviaire, aérienne ou aéroportuaire. Donc toutes ces catégories de sécurité font partie de notre porte feuille d’activités.
Quelles sont les véritables raisons de la création de l’ONG ?
Djibril Camara: Les raisons de la création de l’ONG ne sont autre que la limitation de l’insécurité routière dans son ensemble. C’est-à-dire la sécurité des personnes et de leurs  biens mais aussi la résolution la plus pragmatique que nous vivons au quotidien. Cela à travers la sécurité et la prévention routière. C’est pourquoi nous avons mis en place cette organisation pour pouvoir mieux discipliner les conducteurs de toutes catégories confondues, bref les usagers de la route.
Depuis la création de votre structure, quelles sont les activités réalisées sur le terrain ?
Djibril Camara: Nous avons commencé par la sensibilisation sur le terrain. cette sensibilisation s’est effectuée au niveau des points de stationnement des taxis motos, dans les gares routières et au niveau du port autonome de Conakry. Nous sommes passés même vers le conseil guinéen des chargeurs. Nous avons adressé des courriers au ministère de la sécurité et de la protection civile, au ministère en charge des transports et celui des travaux publics pour qu’ensemble cet effort qui est commun à tous, puisse donner un résultat plus probant.
Des activités de ce genre enregistre toujours des difficultés. Parlez nous un peu des difficultés rencontrées sur le terrain ?
Djibril Camara: La première difficulté c’était d’abord au niveau de la police routière. La collaboration n’a pas été facile avec elle, car c’était difficile de faire passer l’information auprés d’elle pour leur dire qu’il y a une ONG qui est là pour les appuyer au niveau de la sécurité routière afin de réduire les cas d’accident de la circulation.
L’autre difficulté, était l’incompréhension avec les conducteurs. Car, la plupart des conducteurs d’engins ne sont pas lettrés. On a des problèmes pour faire passer des informations. Souvent, on est obligé de faire passer les informations dans les langues locales.
Quels sont vos rapports avec l’Etat guinéen ?
Djibril Camara: Ces dernières années, on commence à se comprendre. Sinon au début ce n’était pas facile. On a pu avoir un partenariat avec le ministère de la sécurité et de la protection civile. Nous avons aussi un partenariat avec l’agence guinéenne de la sécurité routière. Donc ensemble, nous menons des actions pour pouvoir limiter le nombre d’accidents qui a endeuillé plusieurs familles en République de Guinée.
Selon vous, quelles sont les véritables causes des accidents de la circulation ?
Djibril Camara: Les véritables causes des accidents de la circulation sont liées à trois facteurs. il y a le facteur route, le facteur conducteur et le facteur engin roulant.  Ces trois facteurs associés sont les véritables causes des accidents de circulation routière. Car si la route ne communique pas ou qu’elle n’est pas fiable, ça peut causer des accidents de la circulation. Si le conducteur est à un état d’ivresse ou qu’il est inattentif ça peut aussi causer des accidents. Si nous avons aussi un engin qui est défaillant par manque d’entretien technique, cela aussi peut être une cause non négligeable. Puisque les engins roulants, vieillissants ou amortis ne doivent plus être dans la circulation.
Selon vous, comment peut-on réduire les accidents de la circulation en Guinée ?
Djibril Camara: Pour réduire les accidents de la circulation, il faut une auto conscientisation des conducteurs de toutes catégories confondues. Il faut passer par des campagnes de sensibilisation. Il faut que les efforts de la population se joignent à celles de la police routière et de la gendarmerie nationale afin de mettre fin à ce fléau. Certes la sensibilisation est très importante pour éveiller les consciences mais sanctionner peut aussi être une autre alternative en cas de récidive pour discipliner les chauffeurs qui sont indélicats. Donc, nous comptons sur toutes les personnes qui sont sensibles par le quotidien des guinéens sur les voies routières afin de réduire les accidents de la circulation.
Quelles sont les perspectives pour l’année 2023 de l’ONG Sécurité pour Tous ?
Les perspectives pour 2023, c’est aller vers les institutions et toutes les personnes physiques et morales qui pourront se joindre à nous pour pouvoir réduire cette problématique. Les accidents de la circulation ont endeuillé de nombreuses familles et sont entrain de causer des dégâts plus que les maladies virales. Nous allons procéder non seulement à des campagnes de sensibilisation mais aussi envoyer des courriers au niveau des institutions en charge de la sécurité et de la protection civile. Pour qu’on puisse mettre des centres de sensibilisation de la sécurité routière, et aussi doter les policiers d’alcootest en cas d’accident de circulation routière pour pouvoir mesurer le taux d’alcoolémie de ces conducteurs indélicat. Nous allons aussi écrire au niveau du ministère du Transport, de la Sécurité et de la protection civile pour qu’ils puissent mettre à la disposition, des radars pour pouvoir contrôler la limitation de vitesses. Puisque l’élément fondamental des accidents de circulation n’est autre que l’excès de vitesse. Parce que, qui roule doucement va sûrement. Donc, on a assez de perspectives mais l’objectif reste le même c’est de réduire le nombre d’accidents. C’est pourquoi notre slogan reste zéro accident en République de Guinée.
Merci de nous avoir accordé cette interview!
Propos recuillis par Ibrahima Bah pour Le Courrier de Conakry
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