Après son audition à la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale DCIJ-GN, le fondateur de l’université Koffi Annan de Guinée, leader du PADES, Docteur Ousmane Kaba est sorti de son silence à travers une tribune rendu public ce mercredi 13 avril 2022.

Dans cette tribune, il a éclairé d’avantage la lanterne des choses sur des chèques du comité d’audit de 2010, de l’incident de l’aéroport et les soit disant étudiants fictifs dont selon lui qu’il était question de son audition à la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale le 11 avril dernier.
« 1) Problème des chèques du Comité d’Audit de 2010, j’ai été interpellé pour la première fois à la Radio Fim Fm par Akoumba Diallo, un journaliste investigateur pourtant talentueux et expérimenté sur 4 chèques que je n’ai pas signés. Vous avez bien lu. M’interpeller à la radio sur des chèques que je n’ai même pas signés. Du jamais vu ! Plus absurde encore, j’ai été convoqué à la Police judiciaire de la police pour ces chèques signés en août 2010 alors j’avais démissionné du fameux Comité d’Audit lorsque fut créé notre premier parti PLUS quatre mois plutôt. Tous les investigateurs étaient génés et le dossier fut abandonné.
2) l’incident de l’Aéroport: le 09 septembre je devais me rendre à Paris. A l’aéroport, après toutes les formalités douanières et policières, j’appris à l’embarquement que pour mon passeport diplomatique (parce qu’ancien ministre) il faut une autorisation de sortie. Je l’ignorais car on me l’avait jamais demandée auparavant alors que je voyage plusieurs fois par an. Obéir est tout à fait normal car personne n’est au dessus des lois et des règlements. Par contre ce qui m’a étonné c’est le fait que les réseaux sociaux, les radios et même RFI ait commencé à diffuser cette information avant que je sois moi même notifié à l’aéroport. Incroyable mais vrai!
3) les soi-disant étudiants fictifs: ceux qui pensent que je suis responsable de la lutte anti corruption actuelle ont lancé une campagne de diffamation contre moi dans plusieurs radios de la place. Le lundi 11 avril je fus convoqué à la Police judiciaire de la Gendarmerie autour du thème des soi-disant étudiants fictifs de l’Université. D’abord pourquoi Kofi Annan et non les 30 autres universités privées de la Guinée ? Il n’est même pas possible d’avoir des fictifs. Voici pourquoi par exemple lorsque le gouvernement envoyait 6000 étudiants dans les Universités Privées, chaque étudiant s’inscrivait dans l’Université de son choix afin de maintenir la concurrence entre celles ci. Après la période d’inscription, ce sont les délégués du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS) qui viennent identifier chaque étudiant dans la classe. A l’issue de ce processus, ils font des contrats sur le nombre et le montant qu’ils proposent à la signature des Universités.
Il faut noter que durant les 11 années du système de bourse (2006-2017), Kofi Annan a reçu en moyenne 1260 étudiants par an. 5ans après l’arrêt du système des étudiants boursiers, Kofi Annan se porte mieux puisque nous avons inscrit cette année 2021-22 2267 étudiants en 1ère Année. Pour une université de qualité il n’y a pas de différence car soit l’Etat paye (bourse) ou alors le parent paye. Après les explications et les documents les enquêteurs ont bien compris.
Par contre, ce qui est étonnant c’est l’acharnement médiatique encore une fois.
Remarques finales: ce que l’on ne sait pas suffisamment c’est que je n’ai rien géré en Guinée depuis mon bref passage au Gouvernement de Sidya (1996-1997). Je suis retourné à l’école privée créée avant mon entrée au Gouvernement. Depuis 25 ans donc, je n’ai participé ni aux gouvernements des Présidents Dadis et Konaté ni aux gouvernements successifs du Président Alpha Conde dont j’ai refusé le poste de Ministre des finances en 2018, jai été simple Ministre conseiller avec Prof Alpha Condé c’est à dire conseiller même sans secretaire, je cherchais des financements notamment avec la Chine et m’effaçait dès qu’il avait l’accord de principe. Les contrats étaient signés par le Ministre du secteur concerné et le Ministre des finances. Dans ces conditions, il est impossible de voir un dossier dans lequel je suis impliqué.
Pourquoi toutes ces intrigues et cet acharnement mediatique ? Est-ce une manière de saboter la lutte contre la corruption ? Est ce un complot politique ? »