Depuis l’arrestation le 19 décembre 2016 du commandant Aboubacar Sidiki Diakité alias ‘’Toumba’’ au Sénégal, les regards sont tournés vers la justice guinéenne. Cette dernière devrait demander son extradition vers la Guinée.

L’ex aide de camp du capitaine Moussa Dadis Camara est un des présumés auteurs des massacres du 28 septembre 2009.  Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international.

La présidente de l’association des victimes et parents du 28 septembre (AVIPA) Madame Asmaou Diallo se réjouit de l’arrestation de Toumba Diakité.

 « C’est quelque chose de très important. Quand on voit Toumba qui n’est pas permis de faire ce qu’il veut, et qui sera écouté, mis devant les juges. Nous nous sommes battus pour ça ; pour que tous ceux qui sont cités par les victimes soient entendus et mis devant les juges et inculpés » nous a-t-elle confié au siège de l’AVIPA à Koloma dans la commune de Ratoma.

Face au rôle capital de la justice guinéenne, Asmaou se dit confiante. « J’ai toujours eu confiance à la justice guinéenne, car, la justice c’est vous c’est moi. Donc, mettons nous en branle pour que la justice soit capable de faire ce que nous attendons d’elle… Nous estimons que nous pourrons avoir une justice équitable. Et je ne pense pas que la Cour Pénale Internationale (CPI) puisse accepter que la Guinée fasse une justice mal comprise ou bâclée …La Haye ne peut pas prendre le dossier pour le moment parce que la Guinée n’a pas dit qu’elle ne peut pas suivre le dossier. La justice guinéenne se dit capable, donc nous sommes là, et la CPI reste en veille. Si toute fois la Guinée désiste,  il nous faudra 15 ans d’attente, chose qui n’est pas souhaitable », a-t-elle affirmé.

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Le dossier doit être jugé en Guinée

Selon la présidente de l’AVIPA le souhait de l’association, est que tous les jugements des personnes impliquées dans l’affaire du 28 septembre soient fait en Guinée.

« Cela va ouvrir les yeux des guinéens, ressortir l’image de l’Etat guinéen, parce qu’il faudrait qu’on assume nos responsabilités, qu’on arrive à lire l’histoire guinéenne par les guinéens », a indiqué madame Diallo.

Une liste d’inculpés à compléter

Madame Asmaou n’oublie pas le cas des personnes citées dans l’affaire du 28 septembre et qui continuent encore à exercer leur fonction au sein de l’administration guinéenne.

« Nous avons toujours demandé à ce que les responsables des massacres du 28 septembre soient mis en congé en attendant que la justice termine son travail, mais cela n’a pas vu le jour, ils sont de plus en plus fort. Mais avec l’ouverture d’un procès, on s’aura parmi eux, qui sont responsable de quelque chose, et en ce moment, la personne sera démise de ses fonctions et les non concernés seront libres de continuer leur fonction. Ce qui nous intéresse aujourd’hui c’est la tenue du procès », a-t-elle conclue.

Madame Asmaou Diallo a perdu son fils âgé de 33 ans le 28 septembre 2009 au stade éponyme.

Nantènin Traoré 

 

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