Le procès dans l’affaire présumé de viol sur mineur suivi de grossesse par un imam à Yimbaya Tanérie dans la Commune de Matoto s’est poursuivi ce jeudi 3 novembre 2022 au tribunal criminel de première instance de Mafanco dans la Commune de Matam. L’audience du jour a permis la comparution de deux témoins de la partie civile et de la défense.

Renvoyé la semaine passée pour permettre la comparution des témoins, le ministère public a avant tout d’abord tenu à préciser que la comparution de ces témoins est indispensable pour la manifestation de la vérité. À cette occasion, le président du tribunal a demandé la comparution des témoins devant la barre.

Fatoumata Conté comparaît comme témoin au compte de la partie civile. Dans son témoignage, elle dit être la première personne à informer sa sœur (la mère de Djené Kaba) de la situation de Djénè Kaba.

Plus loin dans son témoignage, elle dit avoir été chez l’Imam Ahmed Barry à Cosa dans son lieu de négoce. Elle indique pendant toute sa conversation avec l’imam Ahmed Barry, que ce dernier n’a jamais reconnu les faits. Elle précise avoir passé par plusieurs moyens pour que l’accusé reconnaisse la grossesse mais la réponse fut « Ce n’est pas moi qui est l’auteur de cette grossesse ».

Après ce témoignage, c’est l’épouse de l’Imam Ahmed Barry qui se présente à la barre pour témoigner au compte de la Défense. Répondant aux questions des deux parties, Dame Kadiatou Diallo dit avoir connu Djéné Kaba bien avant cette affaire de viol.

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Dans ses explications, elle indique que c’est la fille (Djénè Kaba) qui l’aurait demandé d’être son amant. Dès lors précise-t-elle, Djénè Kaba l’a fréquenté périodiquement. Elle précise d’ailleurs qu’elle l’aurait une fois demandé à ce qu’elle amène le repas de l’Imam Ahmed Barry à Cosa, mais elle était accompagnée avec un élève coranique de l’imam.

La question soulevée par la partie civile, ce sont les tatouages portés sur le corps de l’imam Ahmed Barry que Djénè Kaba avait donné comme indices de preuves que l’imam est le père de son enfant. Dame Kadiatou Diallo reconnaît l’existence de ces tatouages sur le corps de son mari.

Comme l’avait si bien dit le ministère public que la comparution des témoins étant indispensable pour faire jaillir la vérité dans cette affaire, d’autres témoins sont ainsi annoncés par les deux parties. Alors pour permettre à ces témoins de comparaître, le président du tribunal a renvoyé l’affaire au 8 novembre prochain.

Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com

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