Au cours d’une conférence de presse animée conjointement avec l’Agence nationale de sécurité sanitaire(ANSS), le représentant de l’OMS en Guinée, Pr Ki-Zerbo s’est prononcé sur le cas de la Guinéenne supposée malade d’Ebola en Côte d’Ivoire, pays voisin de la Guinée. Il a salué la diplomatie sanitaire entre ces deux pays.

Le représentant de l’OMS en Guinée a indiqué au cours de son intervention que le règlement sanitaire international c’est l’engagement de tous les États membres à travailler ensemble pour réduire les menaces liées à la crise sanitaire. C’est pourquoi il soutient que « dans un évènement il y a des leçons à apprendre. Il n’y a pas de riposte parfaite, il n’y a pas de préparation parfaite. Je crois que le DG de l’ANSS l’a dit, l’émotion et la préoccupation prennent souvent le dessus dans le cas des maladies virales hémorragiques… Une fois qu’une déclaration est faite par un État membre à l’OMS, tous les moyens disponibles doivent être mis en place dans le pays, dans les pays voisins et même au niveau global. C’est ce qu’on appelle le principe de non regret. Après, si on se rend compte que ce n’était pas le cas, c’est possible de rétrograder la réponse. Mais initialement tous les moyens disponibles sont en branle pour répondre à la situation qui peut être explosive. D’où l’émotion qui a été très grande à Abidjan, y compris au niveau des médias. Donc la demande que la Guinée a faite est tout à fait en lien avec le règlement sanitaire international. Il est demandé à un pays qui fait une déclaration de s’assurer que les centres d’excellence dans le domaine de maladies à virus hémorragiques sont saisis pour une triangulation et une confirmation. Je crois que c’est ce qui a été fait. On peut déclarer un cas, on peut aussi déclarer un non cas. Le représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, pour avoir reçu une notification de non cas, a partagé cela avec les autorités guinéennes. »

Il faut préciser que c’est le 14 août 2021 qu’une jeune femme Guinéenne est arrivée en Côte d’Ivoire, où le gouvernement ivoirien a annoncé qu’elle a été testée positive de la maladie à virus Ebola. Les autorités guinéennes ont émis des doutes quant à la fiabilité du diagnostic effectué par l’Institut Pasteur d’Abidjan. Elles demandent ainsi une analyse de confirmation dans un autre laboratoire. C’est après une nouvelle analyse de l’Institut Pasteur de Lyon que la jeune femme guinéenne a été déclarée négative de la maladie à virus Ebola.

Ibrahima Foulamory  Bah pour lecourierdeconakry.com

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