A l’occasion de sa récente conférence de presse, Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement, a critiqué le mutisme des médias vis-à-vis des déclarations des organisations internationales de défense des droits humains condamnant la Guinée.

Il a reproché aux journalistes guinéens de ne pas remettre en question les rapports des ONG de droits humains qui, d’après lui, nuisent à l’image du pays. En réaction, Abdoul Aziz Diallo, Président du Conseil d’Administration d’Amnesty Guinée, a répliqué.

« Il prétend que notre analyse de la situation des droits humains en Guinée n’est pas objective, probablement parce qu’il n’a pas entièrement lu nos rapports. L’annuel d’Amnesty examine la situation dans plus de 188 pays, Guinée incluse. Nos rapports décrivent aussi la violence lors des récentes manifestations. Nous envoyons ces rapports au gouvernement et aux services concernés deux mois avant leur publication pour permettre une réponse. Si son administration n’a pas lu ni répondu à nos rapports, c’est sa perception qui est faussée. Amnesty est une organisation professionnelle qui respecte une éthique et une déontologie stricte. Nos informations proviennent d’enquête, de témoignages, et de vérifications de données.

Amnesty reste neutre et a démontré son intégrité depuis près de 70 ans. Nous ne transigeons pas sur notre éthique et notre déontologie, y compris en Guinée. Nos publications résultent des enquêtes minutieuses. À l’inverse du gouvernement, nous n’avons ni armée, ni police, ni gendarmerie. Nous sommes une ONG et un acteur de la société civile, » a-t-il déclaré.

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