A l’instar des autres leaders politiques, le président de la Coalition des Partis politiques pour le Développement de la Guinée (COPADEG), Dr Saliou Bella Diallo, n’est pas resté indifférent à la sortie du chef de l’Etat guinéen, Colonel Mamadi Doumbouya sur la durée de la transition.
Joint au téléphone par la rédaction du Courrier de Conakry, le président du parti Hafia, a donné son avis par rapport à cette proposition de l’homme du 5 septembre 2021 qui est l’actualité dominante.
En effet, Dr Saliou Bella soutient que cette durée de 39 mois est raisonnable et s’inscrit dans la logique du COPADEG qui avait proposé 32 mois au Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD).
« Nous pensons que c’est totalement raisonnable, puisqu’en tenant compte du contenu et des moyens à y déployer… C’est totalement raisonnable d’allouer à l’exécution des activités concernant la transition soit au tour de 39 mois, puisqu’il y a beaucoup de choses à effectuer. Nous pensons que c’est tout à fait raisonnable, pour ce travail pendant ce délai. Par exemple : la refondation de l’État, rien que le diagnostic de l’administration avec les TDR qui s’y trouvent. Est-ce que dans tous les départements, les citoyens ont eu la même chance d’y accéder ? », s’est-il interrogé avant de poursuivre.
« Après avoir traité toutes les maladies, il faut organiser les élections communales, législatives et présidentielles et mettre en place un régime constitutionnel. Les combinaisons très compliquées pour égarer les électeurs dont la majeure partie de la population est analphabète… Si nous voulons avoir des élections transparentes, il faut faciliter les choses. La mise en route du projet ne peut pas se faire avant fin mai. Nous commençons à se rendre compte qu’il faut une préparation au moins d’un mois pour mettre en place toutes les commissions et lancer les activités. Comme il y a de chevauchement avec trois ans, nous aurions aperçu le bout du tunnel, c’est à dire pour agir sur le temps. Il faut agir sur les moyens matériels, humains et financiers. Le CNT aura son travail à faire. Il faut penser aux acteurs. C’est-à-dire le statut des partis politiques, il faut y penser, tout cela fait partie. Le financement des partis politiques pour que tout le monde ait à peu près les mêmes égalités de chances. Le CNT sera là pour examiner tout ça », a affirmé le président du Hafia.
Répondant à la question sur les possibles sanctions de la communauté internationale dont la CEDEAO, Dr Saliou Bella estime que le plus important c’est la consolidation de la démocratie et le développement de la Guinée.
« Ce qui nous intéresse c’est l’instauration d’une démocratie durable avec un développement harmonieux et équilibré améliorant les conditions réelles de vie de la population. Il faut juste un consensus des cadres aguerris pour aller au niveau des institutions internationales pour exposer le cas particulier de la Guinée. Il faut éviter les sanctions par des diagnostics réels. La communauté internationale est très sensible au cas particulier de la Guinée ».
Pour clore, le président de la COPADEG sollicite l’implication de toutes les forces vives de la nation pour faciliter la réussite de cette transition surtout qu’elle soit la toute dernière.
Ibrahima Bah