Au port de pêche de Boulbinet, nul n’achète le poisson sans chercher le regard de jeunes écailleurs de poissons. D’ailleurs ces derniers sont toujours aux aguets. A Boulbinet, les écailleurs de poissons ont le vent en poupe.

Dès le matin, de nombreux jeunes prennent d’assaut le port de Boulbinet dans la commune de kaloum afin de proposer leurs services aux acheteurs de poisson. Leur mission consiste à écailler ou à découper le poisson. C’est un partenariat gagnant –gagant comme dirait l’autre car le service des écailleurs facilite la vie aux consommateurs.

Pour mieux organiser le business, Ils se sont installés sous des stands équipés de robinets et de poubelles. Là, c’est une vraie foire au poisson car on  en trouve de tout genre.

Soufiane dit ne connaitre aucun autre métier si ce n’est de trancher les poissons pour en faire du filet. « J’écaille  le poisson en longueur de journée. Je ne vole pas. Je viens ici chaque matin pour gager mon petit pain. Avec moi, la douzaine  de poison  est à 2000 fg et deux douzaines à 4000 fg ainsi de suite. Et je peux faire par jour cinq douzaines.», nous-a-t-il confié.

 Fodé Camara, fait partie du réseau. Nous l’avons  rencontré ce mardi 26 juillet.

« Nous ne pêchons pas, nous ne séchons pas non plus. Nous, notre travail c’est de nettoyer les poissons, les opérer afin qu’ils soient fumés par les femmes  ou emporté à la maison», a-t-il précisé.

Ils sont là de 6h à 18 h.  « Nous faisons une douzaine de poisson à 5000fg, des fois 4000fg ça dépend de la qualité de poisson et de son volume. Par jour on peut faire jusqu’à 50 pièces si la pêche se fait à plein temps. Ce métier-là, c’est de la tombola. Des fois tu gagnes et d’autre fois tu perds. Et nous nous acquittons de nos taxes journalières qui fixes à 5000fg par personne » confie Fodé Camara.

Les taxes journalières de 5.000 fg servent à entretenir le stand. « Nous ne bénéficions d’aucun sou. L’argent que nous percevons d’eux va dans l’entretien », nous dira M. Soumah le responsable de stand.

Lui et son équipe sont là pour coordonner l’utilisation du stand et régler les malentendus entre les jeunes et les clients.  « Dès fois entre les clients il y a de petites disputent. Nous veillons à ce que ça ne déborde pas. Et comme  il y a des coupures d’eau de temps à autres, nous achetons de l’eau  pour rendre l’endroit propre. Donc nous achetons les bidons d’eau avec cette somme que percevons d’eux pour nettoyer les lieux de travail » ajoute M. Soumah, responsable du stand.

Selon lui, tous les utilisateurs ne s’acquittent pas de ce payement journalier. Cela est lié à la rareté du poisson ces derniers temps.

« Par exemple le petit là (voir image, ndlr) il tranche ce tas de poissons à 3000 fg, depuis le matin c’est son premier marché. Et il doit s’acquitter de ces 5000fg. Mais est ce qu’il peut le faire alors que sa recette est de  trois mille francs. Donc vous voyez ce n’est pas facile», raconte M. Soumah.

Au port de  boulbinet, c’est période de vache maigre. Les affaires ne marchent pas selon le gérant du centre à cause du repos biologique fixé du 30 juin au 31 août.

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Ce type de réseau est présent dans les marchés également. Au-delà du nettoyage de poisson, d’autres services comme le transport de marchandises ou de courses portées par les femmes. Une vie de débrouillard pour survivre.

Nantènin Traoré

 

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