Le nouveau ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation est engagé à imprimer sa touche dans le secteur de l’éducation. Dimanche, 18 juin 2017 face aux enseignants de  N’Zérékoré, chef de la région forestière, Ibrahima Kalil Konaté a annoncé de nouvelles mesures notamment la suppression des évaluations mensuelles et l’introduction d’un nouveau calendrier scolaire a appris surplace lecourrierdeconakry.

Le système éducatif guinéen pourrait connaitre plusieurs autres réformes à partir de l’année prochaine. En tout cas c’est ce que tente de faire croire le nouveau ministre promu à la tête du département de l’enseignement pré-universitaire. En tournée à l’intérieur du pays, Ibrahima Kalil Konaté  été reçu dimanche dernier par les enseignants de N’Zérékoré dans la salle polyvalente de l’ENI. Au cours de cette rencontre, il a évoqué des changements qu’il compte apporter.

Après la suppression des notes de cours au BAC,  le nouveau l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation  souhaite aussi changer le calendrier scolaire pour dit-il résoudre un certain nombre de problèmes à la fois sociaux et pédagogiques. Pour ce faire il compte ramener l’ouverture des classes au 15 septembre. Sur ce point il veut l’aval de ses paires avant de décider.

D’autres mesures annoncées par le ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation. Il s’agit notamment de  la régionalisation du BEPC à partir de l’année prochaine et le BAC dans quatre ans. Il promet aussi de donner aux femmes, la gestion de toutes les écoles élémentaires du pays.

Au sujet de la suppression des notes  cours  au BAC, selon le ministre il ne s’agit pas d’une  une innovation mais plutôt le respect des textes de loi.

« Cette mesure, il fallait l’enlever. C’est prévu par la loi. Je vous renvoie aux textes légaux dans les règlements généraux des examens en république de Guinée dans son article 40. Vous allez trouver la bonne formule là-bas qui dit que c’est la somme des matières qu’officiées   divisée par le nombre de coefficient donne la note du BAC. Cette année, c’est cette formule qui sera appliquée. Même si un candidat a 9,99, il va reprendre le BAC » a-t-il insisté.

Pour certains, cette mesure pourrait encourager les élèves à chômer les cours.  Mais pour l’ancien directeur communal de l’éducation de Matoto, tout est réfléchi.

« Puisse que c’est votre souci, moi j’ai une solution. D’abord, il est dit dans vos textes que lorsqu’un enfant fait 25% de taux d’absence, il est d’office licencié mais vous ne le faites pas. Les 25% pour cent d’absence dans l’année, ça fait 40 jours. Soit un mois 10 jours. Un candidat qui fait ça sans rentrer en classe, qu’es ce qu’il va chercher au baccalauréat ? Il est d’office éliminé » explique le ministre Ibrahima Kalil Konaté.

Ensuite, ajoute-il, « j’ai enterré les évaluation mensuelle pour les remplacer par les compositions trimestrielles. Pourquoi j’ai fait ça ? C’est parce que nous allons utiliser les moyennes annuelles autrement. On va faire les compositions du premier et du deuxième trimestre, on fait la somme des deux notes et on divise par 2. Les élèves qui auront  huit de moyens ou plus, ce sont eux qui seront inscrits sur la liste des candidats au BAC. Les restes vont aller se préparer pour la session  prochaine. Donc la vraie liste des candidats ne sera élaborée qu’après les deux compositions trimestrielles. Il faillait supprimer les évaluations mensuelle pour les remplacer par les compositions trimestrielles pour que les enfants soient bien évalués. C’est pourquoi je vais instruire aux DPE, aux chefs d’établissements de veiller sur  ces compositions »

Reste à savoir si ces reformes pourront donner un nouveau souffre au système éducatif guinéen qui en a plus que besoin aujourd’hui.

Mamady 2 Camara Correspondant à N’Zérékoré