Malgré l’annonce faite par les syndicats de l’éducation, la reprise des cours tarde à être effective à Labé. Seuls quelques élèves ont repris le chemin de l’école.

La réouverture des classes a été ratée  le mercredi 22 février à Labé car le doute planait  chez bon   nombres d’élèves et leurs parents sur la reprise du chemin des classe. En plus de cela, les enseignants avaient bouté les salles de classe à la demande de l’inter centrale syndicale locale.

Une assemblée générale des travailleurs du système éducatif a eu lieu au lycée Hoggo M’Bouro dans la soirée du mercredi 22 février 2017. Au cours de cette rencontre, les participants se  sont  accordés  sur la reprise effective des cours dans la région de Labé en commun accord avec les autres bases locales du syndicat de l’éducation .

Alhassane Diallo de la cellule de communication du FSPE/ SLECG de Labé explique le but de la rencontre : « Le mercredi soir, nous avons pensé à lever le mot d’ordre de grève à la base. Car nous n’étions pas informés  du protocole d’accord qui avait été signé officiellement par nos structures au sommet. Dès que nous avons reçu le document à partir d’internet, nous avons essayé de partager avec nos syndiqués à Hoggo M’Bouro et tous étaient unanimes que nous n’étions plus dans la légalité si nous continuons la grève. Donc par apport à cela, nous avons décidé de lever le mot d’ordre de grève. Nous souhaitons par la suite la tenue  d’ un congrès extraordinaire au niveau du sommet pour faire dégager nos deux généraux qui nous ont trahis ».

Il a tenu a rappelé que la suite des démarches se fera à l’interne et qu’aucune répercussion ne se fera sentir  sur les populations.

Si les cours ont repris ce jeudi, force est de reconnaître que l’affluence n’est  pas  au  rendez -vous   chez  les  apprenants. Du côté des enseignants une forte présence était visible. Au lycée Wouro, le proviseur fait l’état des lieux:

 « Au niveau du lycée Wouro, il y a 13 groupes pédagogiques et les professeurs ont étés orientés dans les 13 salles de classe. A l’heure là, toutes les salles sont occupées. Je ne dirai pas de façon pléthorique parce que tous les élèves n’ont pas répondu à l’appel ».

« La rentée a été effective. Tous les professeurs programmés sont en classe, mais j’estime le pourcentage de présence des élèves à près de 75 à 80% » dixit Moustapha Diallo, proviseur dans un lycée de la place. Le constat était le même au lycée Konkola.

 Au niveau des écoles primaires publiques , les classes sont restées fermées, car les jeudis sont des jours de repos  hebdomadaire  au même titre que les dimanches.

 Pour Abdoulaye, élève en 8ème année, il n’avait jamais vu sa classe aussi vide depuis des années : « Sur 60 élèves que compte ma classe nous n’étions que 13 élèves. »

Si aucune violence n’a été commise durant ces trois semaines de grève, la préoccupation des élèves et  de leurs  parents  reste la  même : pourront-ils rattraper  le temps perdu ? Rien n’est moins sûr.

Amadou Sow, Correspondant à Labé