Le ministère de la jeunesse et de l’emploi jeune a lancé ce mardi 25 août 2020, à la maison des jeunes de Kobayah (Ratoma),  le projet « Compétences pour demain » porté par le Laboratoire d’innovations sociales (LABIS).

Une dizaine d’associations de jeunes du quartier Kobaya vont bénéficier de la première phase de ce programme de formation qui, selon le coordinateur de LABIS, Mady Diawando, est de deux ans renouvelle deux fois : « La durée du programme est de 2 ans pour cette phase, renouvelable deux fois. Normalement, le programme c’était pour 3 ans, mais avec les contraintes de démarrage on a perdu une année. Donc on est sur 2020 et 2021. Si les résultats de cette phase sont bons, nous aurons à reprendre le projet deux autres fois. Ce qui nous amènera en principe sur 9 ans. »

Dans sa présentation du projet, Mady Diawando a fait savoir que l’un des points de ce programme, c’est l’engagement citoyen qui, selon lui, va consister à accompagner les jeunes dans la création de leur propre emploi et leur  permettre d’avoir des revenus qui leur permettent de faire face à leurs besoins vitaux. « L’engagement citoyen peut aussi permettre aux jeunes de s’organiser, de se structurer et de participer à la mise en œuvre des politiques sectorielles de manière transversale », a-t-il ajouté.

Abdoul Salam Sow, vice-maire de Ratoma, a exprimé les vives félicitations de sa commune à LABIS et ses partenaires que sont Aide et Action, Solidarité Laïque et l’Agence française de développement (AFD), de cette initiative : « Je voudrais transmettre à cette ONG les vives félicitations de la mairie de Ratoma pour avoir pris Kobayah comme point focal et aussi d’avoir pensé à cette dizaine d’associations de jeunes pour les former sur des programmes qu’eux-mêmes auront choisis. »

Plus loin, il a promis à LABIS l’appui de la mairie de Ratoma : « Ils peuvent compter sur la mairie de Ratoma sur tous les plans auxquels nous pouvons apporter notre appui. »

Dans son intervention, le coordinateur du territoire de l’ONG Aide et Action, Moctar Diallo, a d’abord expliqué le défi qu’ont les Etats africains dans l’employabilité de leurs jeunes : « En Afrique, d’ici à 2050, nous serons environ 3 milliards d’habitants dont 1 milliard 500 millions seront constitués de moins de 25 ans. En Afrique, chaque année, viendront sur le marché du travail 22 millions 500 mille jeunes. Ça démontre le défi à relever par l’Afrique, mais aussi par nos Etats. Ce défi est important à relever parce qu’une personne sans espoir, sans perspective, c’est une personne qui s’engage parfois dans des chemins de désespoir. Ce n’est pas parce qu’il ne comprend pas, mais c’est parce qu’il cherche la solution à ses problèmes. »

Moctar indique que ce programme va aider les jeunes à avoir un emploi garanti : « […] C’est cela qui fait que ce programme, qui va être mis en œuvre dans la maison des jeunes de Kobaya qui s’appelle Compétences pour demain, va dans le sens de répondre à la question essentielle comment peut-on garantir un emploi décent, des revenus, des possibilités d’entrepreneuriat à des jeunes ? »

Le représentant du ministre de la jeunesse et de l’emploi jeune, a invité les responsables au niveau communal de s’impliquer dans les activités de ce programme pour qu’il réussisse : « Je voudrais vous rassurer de la disponibilité entière du ministère  en charge de la jeunesse dans sa mise en œuvre. J’invite, le directeur communal de la jeunesse de Ratoma avec l’appui des autorités communales de Ratoma et celles du quartier de Kobaya à s’impliquer activement dans les activités de ce programme en y apportant toutes les facilités et les réponses qu’il faut pour sa réussite effective. »