Après la publication du rapport final portant sur les évaluations des partis politiques effectuées par la direction nationale des affaire politique du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, le RPG d’Alpha Condé, l’UFR de Sidya Touré et le PUP de Fodé Bangoura, se retrouvent dans le lot des 28 partis suspendus.
D’après la directrice générale des affaires politiques, Zénab Touré, ces formations politiques n’ont pas fourni tous les documents liés à leur fonctionnement. Par conséquent, elles sont interdites d’exercer les activités politiques en attendant la présentation des documents demandés par le ministère de l’administration du territoire.
« Ils se sont se retrouvés dans lot des suspendus. Parce que nous avons analysé et il n’y a pas d’accès à leurs documents. Ce n’est pas le leader qui doit conserver tous les documents. Il faut que les documents soient avec le secrétaire administratif ou le secrétaire permanent, en tout cas à la personne désignée par le parti au sein du bureau politique pour conserver les documents. Donc, c’est l’effort qu’ils doivent fournir pour présenter les documents complémentaires.», a lancé madame Camara Zénab Touré.
Poursuivant son explication, elle ajoute : « Je pense que ça va permettre au leader du parti de remettre ces documents à ceux qui sont en train de faire fonctionner le parti actuellement, pour que dans les 3 mois avenir qu’ils puissent sortir de cette situation. Un parti ne doit pas être l’apanage d’un individu. Un parti ce n’est pas une entreprise. », dit-elle avant de lancer des piques aux vieux leaders politiques.
« Quelqu’un qui a passé 50 ans à gérer un parti sans pouvoir céder, ça veut dire que, c’est une entreprise personnelle. Quand il arrive au pouvoir, ne vous attendez pas à avoir la démocratie au sommet de l’Etat. Donc, l’exercice que nous sommes en train de faire c’est contraindre chaque leader à laisser la place conformément aux règlements intérieurs des partis. »
Les 28 partis suspendus ont un délai de 3 mois pour se mettre dans les règles. Selon le rapport final, 75 formations politiques sont dans les normes et peuvent exercer librement leurs activités politiques. 24 autres sont classés dans le lot ‘’sous réserve’’ dont l’UFDG de Cellou Dalein Diallo.
Après ce travail d’assainissement, dame Zénab Touré affirme que désormais il n’existe que 130 partis politiques en République de Guinée.
Ibrahima Soya