Le dialogue politique « sincère et inclusif » ouvert ce lundi 27 juin 2022 par le premier ministre Mohamed Beavogui est mal perçu par le vice-président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Fodé Oussou Fofana. En tant que représentant de l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD) à cette rencontre, il se dit très déçu de ce cadre de concertation. Il pose ainsi des préalables pour participer à un quelconque dialogue.

À la sortie de la salle, il indique que ce cadre de dialogue est loin de celui encore souhaité par l’ANAD.

« Il reste entendu on ne peut pas mettre au tour de la table tout le monde. Il faut que les partis politiques comme je l’ai dit, les partis politiques les plus représentatifs. Parce que parti est égal à parti est un faux débat. Le poids d’un parti dépend de ce qu’il est. Ça dépend de ce qu’il représente. Quand on veut jouer au ballon, on ne met pas 23 joueurs, on prend les onze (11) meilleurs. Quand on veut discuter comme on a l’habitude de le faire ici au temps de monsieur Alpha Condé, c’était les représentants des partis politiques qui venaient ce n’est pas les partis politiques. Il faut que ça soit les représentants des partis politiques, les représentants de la société civile, les membres du CNRD, le G5 et nous avons pensé honnêtement, que le premier ministre allait valider quand même la venue d’un médiateur pour qu’on se retrouve. Il nous dit d’aller encore se retrouver, allez discuter, allez encore vous retrouvez là-bas, faites-nous encore un mémo. Il faut encore qu’on se retrouve ici à partir du 1er et c’est une déception totale. Nous sommes déçus vraiment de notre présence ici, nous sommes déçus du discours de clôture du premier ministre ça c’est une déception totale pour nous. Donc nous pensons, nous croyons qu’ils n’ont pas la volonté de sortir de cette transition. » s’est-il exprimé avant d’ajouter ce qui suit :

« Nous allons nous retrouver au niveau de l’ANAD, nous allons tirer de leçons par rapport à ça. Nous ne participerons plus jamais. Je vous dis à une rencontre, aucune invitation tant qu’il n’y aura pas un décret qui mettra en place un cadre de dialogue permanent qui va être présidé par un facilitateur, un médiateur désigné par la CEDEAO, ou par le groupe de G5. Il reste entendu que nous, on a déjà déposé un mémo, on ne déposera plus un mémo. Ce problème de Mamaya là où on invite les gens à venir raconter ce qu’ils veulent raconter, on ne sera pas là. Le jour où nous apprendrons que le premier ministre a vu le chef de l’État, ils ont pris un décret, ils ont mis en place un cadre de dialogue permanent ce jour-là nous serons concernés par tout ce qui concerne la transition. » a laissé entendre le vice-président de l’UFDG Docteur Fodé Oussou Fofana.

Ibrahima Foulamory Bah