Déclenchée le lundi 13 mai 2019 par la chambre nationale des huissiers de justice de Guinée, la grève semble être bien suivie dans la région administrative de Labé par les huissiers en service dans cette partie du pays. Toutes et tous ont accepté de baisser les stores conformément au mot d’ordre de grève général, a constaté sur place lecourrierdeconakry.com.

Sur le sujet, Me Mamoudou Baillo Diallo, huissier de justice près le tribunal de première instance (TPI) de Labé est catégorique : « Je vous informe qu’aucun huissier n’exerce maintenant là. Si toutefois on se rend compte qu’il y a un huissier qui pose un acte, il sera soumis à des sanctions et voire même sa suspension ».

Pour ce qui est des motivations de cette grève générael, Me Baillo Diallo explique : «Le mobile de ce problème c’est quoi ? C’est l’arrestation de notre confrère Me Lansana Sylla, huissier de justice près le tribunal de première instance de Kaloum qui a été séquestré arbitrairement parce que tout simplement il a eu à exécuter une décision de justice. Nous demandons aussi la cessation de toute forme d’intimidation par rapport à notre vocation. Nous avons une fonction libérale. On n’a pas à subir des pressions de l’État et de qui que ça soit. »

Dans l’attente d’une suite favorable, l’huissier de justice près le tribunal de première instance de Labé fait une demande : « Tous ceux-là qui aspirent à l’évolution du processus judiciaire en Guinée en particulier et qui compatissent à nos sentiments là, nous leur demandons de nous suivre, de nous écouter ; surtout les justiciables qui viennent vers nous par rapport à leur souci lié à la justice. Présentement il n’y a pas d’assignation qui se fait, il n’y a aucune exécution, aucun acte d’huissiers de justice n’est posé ».

Aux dernières nouvelles, huissiers grévistes et le gouvernement devraient se retrouver autour d’une table le vendredi 17 mai 2019 à Conakry.

Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com