En grève depuis le vendredi 6 mai 2022, les gardes pénitentiaires guinéens étaient encore ce mardi 10 mai devant la maison centrale de Conakry pour solliciter l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

Il faut préciser que cette grève des gardes pénitentiaires paralyse les audiences notamment celle de l’ancien premier ministre Ibrahima Kassory Fofana et compagnie qui devaient comparaître aujourd’hui devant la (CRIEF).

Au micro des reporters présents, le porte-parole des manifestants, Mamadi 2 Camara, a expliqué les raisons qui justifient cette grève : « Avant qu’on ne déclenche la grève, on a fait un préavis de grève. Suite à ça, ce n’est pas la première grève… Nous avons toujours fait des grèves et y a eu des engagements. Ces engagements-là n’ont pas été respectés. Des engagements par rapport à l’applicabilité de ces statuts qui ont été signés depuis le 31 octobre 20216 y a de cela 6 ans. Nous restons sur notre position. Pas de rentrée, pas de sortie tant que les points là ne sont pas appliqués. » a t-il fait savoir

Voici ce que les 7 points réclamés par les grévistes

1-L’application du statut particulier (le salaire, les grades, les indemnités des primes et des équipements du personnel pénitentiaire.
2-Nous demandons la prise en charge effective à la fonction publique des 135 bénévoles qui travaillent sans salaire pendant des années avec nous.
3-Nous demandons aussi des sacs du riz qu’on était doté soit on nous retourne le sac du riz ou bien la valeur du sur notre salaire.
4-Nous demandons aussi la nomination d’un directeur général issu du personnel pénitentiaire.
5-Nous demandons la création d’un fond social pour la prise en charge sanitaire du personnel pénitentiaire.
6-Nous demandons l’érection de la direction en une direction générale à l’instar de la Police, de la Douane et les Conservateurs de la nature par ce que nous sommes tous des paramilitaires.
7-Nous demandons aussi de nous fournir des véhicules servant au transport des détenus et du personnel pénitentiaire, a énuméré le président de la Commission de suivi et de discipline du personnel pénitentiaire, Mamadi 2 Camara.

Ibrahima Foulaormoy Bah