En réponse au drame survenu le 1er décembre 2024 au stade du 3 Avril à N’Zérékoré, le gouvernement guinéen renforce les mesures pour préserver l’image de l’État et éviter toute instrumentalisation. Le Premier ministre Amadou Oury Bah a annoncé, ce jeudi 5 décembre, une interdiction formelle d’utiliser le nom et l’image du président de la transition, Général Mamadi Doumbouya, dans des activités non autorisées par la présidence.

Lors d’une interview accordée à RFI, le Premier ministre a expliqué la décision du comité de crise mis en place après la tragédie :
« Désormais, il est interdit de manière formelle d’associer le nom et l’image du président de la République à des activités qui n’auraient pas reçu une autorisation officielle des services compétents. Ce que nous avons vécu récemment est une leçon, et nous devons protéger l’image du président de toute association inappropriée. »

Bah Oury a également souligné que ce renforcement des règles vise à éviter que le président, qui incarne l’État, soit impliqué dans des initiatives détournant sa mission officielle.

Cette décision intervient dans le sillage d’une tragédie qui a endeuillé la Guinée. Lors d’une finale de football organisée à N’Zérékoré sous le haut patronage du président de la transition Général Mamadi Doumbouya, une bousculade a causé la mort de 56 personnes selon les autorités, et 135 selon des ONG locales. Ce drame, décrit par Bah Oury comme « un coup de massue », rappelle une fois de plus la nécessité de réglementer strictement l’usage de l’image présidentielle.

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L’Office Guinéen de Publicité (OGP) a également renforcé ses directives. Il est désormais interdit d’afficher l’image du président dans des publicités ou événements sans une autorisation expresse de la présidence. Cette mesure pourrait également prévenir tout amalgame entre les intérêts privés et les responsabilités de l’État.

En prenant cette décision, le gouvernement de Bah Oury veut éviter que des tragédies similaires se reproduisent et préserver l’intégrité des symboles nationaux. Ces nouvelles directives si toutefois elles arrivent à êtres appliquées à la lettre, pourraient être une solution efficace dans la gestion de l’image présidentielle et rappellent en plus la nécessité d’un encadrement rigoureux pour éviter tout détournement de l’autorité étatique.

Foulamory Bah

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