Conakry, la ville où tout peut arriver, a encore fait parler d’elle ! Le 9 novembre dernier, un lounge bar de Kipé, le bien nommé Diamond, s’est essayé à une soirée « Balthazar » censée marquer les esprits. Eh bien, mission accomplie ! Sauf que ce n’est pas pour les raisons espérées par les organisateurs.
La soirée, qui devait attirer des foules en quête de « bling-bling » et de paillettes, a plutôt attiré l’attention de l’Office de Protection du Genre et des Mœurs (OPROGEM). Résultat des courses : les organisateurs, Mamadou Moudjitaba Baldé et Boubacar Sidhigui Baldé, ont fini au tribunal correctionnel de Dixinn.
Le verdict est tombé ce mardi 19 novembre : coupables d’incitation de mineurs à la débauche. La sentence ? Un an de prison avec sursis et une amende de 5 millions GNF. Une pilule plutôt salée pour une soirée qui promettait glamour et divertissement.
Le mea culpa… et la dénégation
À la barre, Mamadou Moudjitaba Baldé a joué la carte du repentir. Selon lui, cette soirée n’était qu’une tentative de booster la clientèle. Mais son complice présumé, Boubacar Sidhigui Baldé, n’a pas l’âme aussi tendre : il a nié en bloc les accusations.
Une affaire qui fait écho à un scandale VIP
Ironie du sort, cette « soirée Balthazar » rappelle une affaire bien plus croustillante impliquant un certain Balthazar Ebang Engonga, directeur de l’administration fiscale. En octobre dernier, une enquête pour détournement de fonds publics a révélé des fichiers compromettants trouvés dans ses téléphones et ordinateurs. Ces vidéos sulfureuses mettaient en scène cet éminent personnage dans des relations très rapprochées avec des femmes influentes, parfois proches du pouvoir.
Entre buzz et bad buzz
Morale de l’histoire : à Conakry, tout buzz peut rapidement se transformer en bad buzz… surtout quand la justice s’en mêle. La prochaine fois, mieux vaut s’assurer que vos soirées soient plus conformes aux mœurs, ou préparez vous à payer la note, et pas celle du DJ !
Foulamory Bah