Le secrétariat général des affaires religieuses était devant la presse ce samedi à la maison de la presse de Guinée à la Minière dans la Commune de Dixinn. L’objectif informer l’opinion nationale et internationale sur les dispositions qui ont été prises relatives à l’organisation du Hadj de cette année. La hausse du prix du Hadj qui passe désormais de 43 millions à 60 millions de francs était aussi au centre des débats.
D’entrée de jeu, le ministre Secrétaire général aux affaires religieuses, El Hadj Karamo Diawara, a indiqué que toutes les dispositions sont prises par les autorités guinéennes pour que les pèlerins effectuent leur devoir religieux dans des très bonnes conditions.
« Nous avons déjà étudié tous les manquements, toutes les imperfections des précédents pèlerinages… C’est à l’issue de ça, nous avons pris des dispositions par rapport aux logements en Arabie Saoudite, les transports terrestres, les taxes aéroportuaires, les assurances,…tout est payé déjà réservé pour accueillir les pèlerins. Les équipes qui vont recevoir les pèlerins sont déjà installés au centre Islamique de Donka et l’État sous la haute direction du chef de l’État a donné l’instruction de préfinancer 50% du pèlerinage pour ne pas qu’il y ait des perturbations. »
Poursuivant, il justifie le tarif exorbitant de cette année : « La hausse du tarif dépend du la conjoncture économique actuelle au niveau mondiale. Le prix du carburant, le prix des logements, le prix des nourritures. Les mêmes compagnies qui ont transporté les pèlerins guinéens en 2019, aujourd’hui, elles ont monté le prix. Elles disent que le carburant qu’elles achetaient à 1 millions de dollars, qu’elles achètent aujourd’hui à 3 millions de dollars. Les autorités saoudiennes aussi, si elles ont l’habitude de déployer mille (1 000) d’agents, cette année, elles vont déployer dix mille (10 000) agents pour sécuriser les pèlerins. Donc tout a augmenté. Et cela ne dépend pas ni de la Guinée, ni des autorités saoudiennes. Ça dépend des conjonctures économiques actuelles surtout la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Tous les pays qui dépendent de ça ont eu des difficultés ».
Karamo Diawara conclut en disant : « C’est pourquoi par rapport au pétrole, le premier ministre a exprimé que chaque prix d’un litre, l’État subventionne 5 000 francs guinéens, mais l’avionneur ne va pas subventionner, les logeurs ne vont pas subventionner, la restaurateurs Saoudiens ne vont pas subventionner. Donc c’est sont les différents services qui sont augmentés, qu’ils vont augmenter les prix des différentes prestations. »
Il faut préciser que cette année, ils sont 4 527 guinéens autorisés à effectuer leur pèlerinage à la Mecque. Cela suite à des conditions prises cette année par les autorités Saoudiennes notamment, le ministère du Hadj et de la Oumra. Il s’agit de la limitation d’âge à 65 ans, l’obligation des pèlerins de soumettre à un test PCR négatif au Covid-19 dans les 72 heures avant la date du départ pour la Mecque entre autres…
Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com