De retour au bercail, des jeunes migrants venus du maghreb ont animé une conférence de presse hier lundi pour raconter leur mésaventure dans les pays du nord de l’Afrique : l’Algérie, la Libye, la Tunisie et le Maroc.

Dans son intervention, Mamadou Baldé délégué du mouvement dénommé « Les Refoulés du Maghreb” a saisi l’opportunité pour louer les efforts de l’OIM et les autorités guinéennes qui ont facilité leur retour en Guinéel.

« C’est une joie immense et pharaonique de rentrer se soit dans un esprit et de force après avoir vécu l’enfer chez les autres… », dit-il avant de parler de leur mésaventure.

« Certains d’entre nous ont été interpellés dans des conditions inhumaines et imaginables pour être déportés dans les toilettes et un autre dans un congélateur où il s’était réfugié. Nous dormions à même au sol par endroit sur du sable que nous bouffions pendant la tempête. Il y’a des gens avec qui tu viens du même pays, qui te prennent, ils t’attachent, comme des bétails, et t’oblige d’appeler ta famille afin que tu verses de l’argent. Maintenant, ils font des filmages vidéos où tu es attaché, bastionné, malmené, de fois même ils font fondre du plastique et versé sur ton corps tout ça pour te faire du mal afin que tu sois obligé d’appeler ta famille. Pour que quand elle (famille) voit ces conditions inhumaines que tu vie afin qu’elle puisse t’emmener de l’argent. J’en connais beaucoup qui ont été victimes. » a expliqué le délégué du mouvement « Les refoulés du Maghreb ” Mamadou Baldé.

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Suite à ce calvaire, ces refoulés du Maghreb décident ainsi de tourner la page de l’aventure et s’occupent désormais de leurs nouveaux objectifs.

« Le mouvement « Les refoulés du Maghreb” se veut rassembleur de tous les rapatriés d’Algérie, du Maroc, de la Tunisie ou encore la Libye. Il faut compter environ 500 guinéens expulsés pour seulement le mois de juillet, près de 3 000 depuis le début de l’année. Notre objectif vise dans les prochains jours à internationaliser le mouvement à travers les contacts de nos confrères migrants sénégalais, maliens, de la Côte d’Ivoire et autres. Si nous sommes accompagnés personnellement, on peut beaucoup plus aider nos frères qui sont candidats à l’immigration clandestine afin de les expulser pour qu’ils puissent s’échapper des risques qu’ils encourent là-bas. » a-t-il laissé entendre.

Désormais, ces jeunes guinéens veulent rassembler tous les migrants des pays voisins notamment ceux du Sénégal, Mali et la Côte d’Ivoire pour qu’ils puissent lutter ensemble contre l’immigration clandestine en Afrique.

Par ailleurs, la Guinée étant confronté à une crise socio-politique, les conférenciers ont profité pour lancer un message de paix à l’endroit des autorités guinéennes et les forces vives de la nation. Avant de solliciter une audience avec le président de la transition Colonel Mamadi Doumbouya.

Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com

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