L’incendie qui s’est déclaré dans les environs de midi à Kaloum dans le quartier Kouléwondy dans une unité industrielle de fabrication des meubles vient d’être maîtrisé. Cela grâce aux efforts des sapeurs-pompiers et des citoyens qui se sont massivement mobilisés et se sont donnés corps et âme pour maîtriser la flamme. Mais la cause de l’incendie n’est pas encore connue, de même que le bilan des dégâts matériels causé par l’incendie. Ce qui reste clair, tout le contenu du magasin de stockage de l’usine a été consumé par la flamme.

Présent sur les lieux, le directeur général de la protection civile, le Lieutenant-colonel Mohamed Camara, donne des explications :

« Ce matin, on était dans notre Caserne, comme nous ne sommes pas loin d’ici, on a pas été appelé par qui que ce soit pour nous informer de l’incendie. Mais quand on a vu la fumée, j’ai immédiatement dépêché les agents pour leur dire qu’il y a quelque chose qui brûle là-bas,  ça doit être un incendie. Donc,ils ont bougé avec deux camions. Quand ils sont arrivés, ils ont trouvé que l’incendie est grave, il fallait des renforts. C’est ainsi qu’on a mobilisé tous les véhicules de secours d’incendie de Conakry ici, les partenaires aussi, notamment Tapaz et Laguipresse chacun d’eux a dépêché un Camion. À l’instant T on a neuf Camions d’incendies sur place. On est en train de travailler avec ça. On est venus, on a trouvé que c’est un magasin qui contient des meubles. Des fauteuils, des produits combustibles qui sont facilement inflammables, qui brûlent rapidement. » a-t-il expliqué.

Il poursuit tout en déplorant l’enclavement du lieu d’incendie. Pour le directeur général de la protection civile, l’accès à l’incendie n’a pas été du tout facile pour eux. Pour éviter que de tel cas ne se reproduit, il invite les chefs d’entreprises à collaborer avec sa direction.

« L’accès à l’incendie n’était pas du tout facile pour nous vous-mêmes. Vous voyez, vous-mêmes, on était obligé de casser les murs pour pouvoir intervenir. Et pourtant on a toujours dit aux populations d’accepter la visite de prévention. Si la visite de prévention est acceptée par les entreprises ça peut éviter ces incendies comme ça. Il n’y a aussi aucune mesure de sécurité d’incendie dans ce magasin. Donc, j’invite la population mais surtout les entrepreneurs d’accepter la visite de prévention dans leur entreprises. » a-t-il souhaité.

S’agissant de la cause de l’incendie, le lieutenant-colonel indique que c’est prématuré de le connaître pour le moment. Pour lui, il faut une enquête préalable pour identifier la cause.

« Quand on vient en priorité d’abord, c’est pour maîtriser le feu. Après avoir neutralisé l’incendie, on prend maintenant les adresses, on mène ensuite les enquêtes sur l’origine de l’incendie. Et ce que c’est dû à un coup de circuit électrique, ou c’est la bougie ou autre…? Pour le moment, la cause ne peut être connue avant une enquête préliminaire. Mais ce qui reste clair, le dégât est énorme. Mais il n’y a pas de perte en vies humaines. » a-t-il précisé avant de rassurer que

« Le feu est complètement maitrisé. Ce qui est là maintenant, c’est la flamme et la chaleur. »

En termes de besoin en matériel pour l’intervention rapide en cas d’incendie et être à la hauteur de leur mission, le Lieutenant-colonel Mohamed Camara directeur général de la protection civile a besoin d’appui pour renforcer et moderniser ses équipements de dernière génération adapter aux réalités actuelles du moment.

« Les besoins des sapeurs-pompiers sont connus par vous tous. C’est les Camions d’incendie et les ambulances, les Camions à échelle. Pourquoi les Camions à échelle, parce que les immeubles ne font que pousser. Et le jour qu’il y aura incendie dans un immeuble au niveau du 4eme ou 5eme par exemple, comment on va intervenir ? Ce n’est pas avec ces simples Camions d’incendies qu’on va grimper pour intervenir, c’est avec ces Camions d’incendies à échelle. Nous avons besoin aussi des Camions Citernes à eau. Parce que ici il n’ y a pas de poteaux d’incendies. Les Camions là font combien de litre ? C’est pourquoi les gens nous accusent souvent que nous sommes venus avec la moitié de la citerne soit il n y a même pas d’eau.. Donc même un fou ne peut pas prendre une citerne vide d’eau pour aller intervenir. » a soutenu le directeur général de la protection civile en terme de besoin matériel.

Il faut préciser que les cas d’incendies sont devenus récurrents dans la capitale guinéenne. Les plus récents sont celui de Yimbaya dans la Commune de Matoto où toute une famille a péri et cette autre unité industrielle de fabrication des meubles la Galerie Mari Fala située dans le quartier Koloma-Soloprimo dans la Commune de Ratoma dont l’origine de ces incendies non pas encore élucidés.

Ibrahima Foulamory Bah pour leourrierdeconakry.com