Les vols et braquages deviennent de plus en plus récurrents à la gare routière ONAH de Nzérékoré. Il est dangereux de débarquer au-delà de 22 heures dans cette gare où des milliers de personnes y transitent chaque jour. La persistance du phénomène inquiète les responsables syndicaux, chauffeurs et passagers.
L’insécurité prend une proportion inquiétante dans la préfecture de N’zérékoré. Aujourd’hui les plus menacés sont les transporteurs routiers et passagers. Il ne se passe pas une nuit sans qu’on assiste à un vol ou à un braquage à la gare routière ONAH de N’zérékoré.
Si les coupeurs de route semaient autre fois la psychose sur nos routes, de nos jours, il est dangereux de débarquer ou de transiter dans la nuit à la gare de N’zérékoré. Ce lieu public constitue actuellement un nid de malfrats qui continuent de sévir contre de paisibles citoyens. Face à la montée grandissante du phénomène, les responsables syndicaux s’en inquiètent.
« Au niveau de la gare routière centrale de N’zérékoré, je vous assure que nous sommes un peu inquiets parce que toutes les nuits nous recevons des plaintes de la part des usagers ou passagers. Souvent, il y a des bandits qui viennent à 3 heures ou 2 heures du matin pour braquer les passagers ici. Ils rentrent même dans des magasins pour prendre de l’argent avec les gens », a déclaré Elhadj Sékou Souaré, président de l’union des transporteurs routiers de N’zérékoré.
Face à la persistance de ces attaques, chauffeurs et passagers pensent trouver une piste de solution. Celle de débarquer désormais sous la lumière des lampadaires du grand rond-point au quartier commercial, ou dormir jusqu’au petit matin dans les stations-services.
Pour les responsables du syndicat des transporteurs, les autorités doivent tout de même déployer des agents de garde afin de lutter efficacement contre ces hors la loi.
Alexis Kolié, Depuis N’zérékoré