La marche projetée par le Front National pour la Défense de la Constitution FNDC ce jeudi 23 juin 2022, n’est toujours pas autorisée par les autorités communales des trois (3) Communes concernées par la marche. Pour le cas de la Commune de Matam, le Maire Ismaël Condé est catégorique « Aucune marche n’est autorisée dans la Commune de Matam. »

Invité dans l’émission Mirador de FIM FM de ce mercredi 22 juin 2022, le responsable de la Commune de Matam affirme avoir effectivement été saisi de la lettre d’information du FNDC indiquant qu’il y a une marche pacifique qui va traverser leur Commune le 23 juin.

Le Maire Ismaël Condé élu au compte de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée UFDG indique qu’ils (autorités Communales de Matam) ont répondu aux membres du FNDC.

Il justifie la décision de ne pas autoriser la marche dans sa localité en disant : « Compte tenu que le gouvernement guinéen a interdit les manifestations sur toute l’étendue de territoire national, nous notre inquiétude c’était quoi ? C’est du fait que la manifestation est interdite. Nous n’avons pas les moyens d’encadrer une telle manifestation. Et moi, mon problème aujourd’hui, c’est la quiétude sociale dans ma Commune. Vous savez quand une marche est interdite en Guinée ça se débouche par des violences, par des casses et moi je ne peux pas être associé. Je suis le garant des habitants de ma Commune. Donc, si la marche est interdite, le FNDC ne m’a apporté aucune garantie concernant la sécurisation de cette marche. Ils ont adressé juste une lettre d’information par rapport à leur traversée ».

Poursuivant, M. Condé ajoute ceci :  << En tant que Maire de la Commune de Matam, moi je dis qu’aujourd’hui, y a une main tendue du premier ministre au niveau de tous les acteurs. C’est l’occasion même de lancer un appel à ma propre formation politique de saisir la main tendue du premier ministre. On a plus à gagner autour de la table que dans la rue. >>

Si le Maire interdit cette manifestation, le Vice Maire Ali Badra Koné est quand lui diamétralement opposé à cette décision du Maire. Se mettant à la place de son chef hiérarchique, il indique n’avoir aucune crainte de l’autoriser. « Si j’étais à sa place, y a aucun doute que si la loi autorise que j’autorise. Si c’était moi le Maire, j’allais autoriser la marche. >>

Le responsable de stratégies et planification du FNDC, Sékou Koundouno intervenant dans la même émission a tenu à préciser qu’aucun report de cette manifestation n’est possible pour le moment. << A l’heure qu’il est, ce n’est pas à l’ordre du jour, ce n’est pas envisageable tant que nous ne sommes pas saisis officiellement par le coordinateur national du FNDC pour une réunion dans ce sens. Mais à l’instant là nous sommes sur des dispositifs opérationnelles, techniques et de méthodologies. >>

Ibrahima Foulamory Bah pour leecourrierdeconakry.com