La Journée mondiale de la population a été célébrée ce vendredi 19 juillet 2019 en différée à l’hôtel riviera de Conakry. La cérémonie a connu la présence des cadres du Ministère du Plan et de Développement Economique et Social, des représentants d’institutions, des acteurs de la société civile, du secteur privé etc. Cette année, le système des Nations Unies a placé cette journée sous le thème « 25 ans après la Conférence Internationale sur la Population et du Développement (CIPD), accélérer les promesses », une façon d’attirer l’attention des décideurs sur l’urgence et l’importance des problèmes des populations.
La représentante de l’UNFPA en Guinée, Barbara Sow a dans son discours rappelé les recommandations issues de la Conférence Internationale sur la Population et du Développement (CIPD) tenue au Caire en 1994, où les 179 états membres des nations unies se sont entendus pour changer fondamentalement l’approche des questions de la population visant à améliorer la qualité de vie.

Mais malheureusement, selon elle, 25 ans après, les lignes n’ont pas encore bougé en Guinée/Conakry : « le ratio de mortalité maternelle est passé de 980 à 550 décès pour 5000 naissances vivantes ; la mortalité néonatale à peine bouger, allant de 33 à 32 décès pour 1000 naissances ; aussi, la Guinée est à ce jour le deuxième pays en Afrique à disposer d’un forte taux de mutilation génitales féminines, 95%. Le quotient de la mortalité infantile qui devait être inférieure à 50 pour mille naissances en Guinée, nous sommes à 66. L’espérance de vie à la naissance qui devait être au moins à 65 ans, aujourd’hui nous sommes à 59 ans en Guinée. En ce qui concerne l’éducation primaire des jeunes filles en âge de scolarisation, 75% doivent être enrôlés », a-t-elle souligné.


Ces chiffres peu encourageants interpellent les autorités guinéennes. Le secrétaire général du Ministère en charge du Plan et de Développement Economique et Social, Péma Guilavogui conscient de la situation, rassure : «Cette année, le système des Nations Unies a décidé de célébrer la journée mondiale de la population sous le thème ‘’25 ans après la Conférence Internationale sur la Population et du Développement (CIPD)’’, accélérer les promesses’’, nous nous irons plus loin, au-delà de tenir simplement les promesses, nous allons accélérer la tenue de cette promesse. Le gouvernement saisi cette occasion pour sensibiliser l’opinion sur comment les choix et les lois ont changé pour les jeunes filles et les femmes», a-t-il promit.
Le système des Nations Unies a pour sa part réitéré son engagement à travers l’UNFPA à accompagner le gouvernement en vue d’atteindre les résultats escomptés. C’est le coordinateur résidant par intérim, Dr George Alfred Kizerbo qui a prononcé le discours de cette institution : «nous aspirons donc ensemble à poursuivre notre appui au gouvernement pour bâtir l’avenir auquel nous aspirons tous ; où les obstacles et les disparités sont éliminées où les droits des femmes et des jeunes des plus pauvres sont réellement protégés et où finalement toutes les promesses prises sont respectées pour l’atteinte des objectifs de développement durable ».
L’ambition fixée par l’UNFPA à l’horizon 2030 est d’avoir zéro décès maternel, zéro besoin non satisfait en planification familiale et zéro violence et pratiques néfastes à l’égard des filles et femmes, a indiqué la représentante de l’UNFPA en Guinée, Barbara Sow.
Oumar M’Böh pour lecourrierdeconakry.com
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