Les avocats de la défense au nombre de 4 ont plaidé la non culpabilité de leur client Mamadou Aliou Bah, mettant en doute les preuves avancées par le procureur suite aux réquisitions de ce dernier à deux ans de prison le président du Model. C’était lors de l’audience de ce jeudi 02 décembre 2024 dans la phase des plaidoiries et des réquisitions.

Les avocats de la défense ont dans leurs plaidoiries, estimé que les preuves présentées lors de l’audience n’auraient, selon eux, aucun caractère diffamatoire envers le chef de l’Etat.

« Aliou Bah n’a fait que son travail de politicien, et aujourd’hui, on cherche à le faire condamner sans fondement », dénonce Me Galissa Hady Diallo. L’avocat a également souligné l’absence de lien direct entre les accusations portées et l’enrichissement illicite, un thème pourtant abordé dans les débats sans preuves tangibles impliquant Aliou Bah.

Me Houleymatou Bah, autre membre de l’équipe de défense, a pointé une incohérence notable : « Initialement, le chef de l’Etat était inscrit comme partie civile. Mais aujourd’hui, il a disparu des documents officiels », a-t-elle relevé.

Pour Me Almamy Samory Traoré, ce procès dépasse le cadre d’Aliou Bah et touche au fondement de la liberté d’expression. « Nous ne défendons pas seulement Aliou Bah. Nous défendons la liberté d’expression, une pierre angulaire de la justice et de la démocratie », a-t-il affirmé.

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L’avocat a également souligné que les propos attribués à son client ne visaient pas explicitement le chef de l’Etat : « Aliou Bah n’a jamais mentionné le nom du chef de l’Etat dans ses discours. Le parquet ne peut pas déduire qu’il était implicitement visé. »

Me Halimatou Camara s’est contentée de dénoncer les irrégularités de la procédure, rappelant l’importance du respect des droits humains, même en période exceptionnelle.

« Aucune situation exceptionnelle ne peut justifier la violation des droits fondamentaux. Monsieur le président, choisissez votre camp : celui de la justice ou de l’oppression », a-t-elle conclu.

Me Pépé Antoine Lamah, pour sa part, a appelé à une application impartiale de la loi.

« La loi est neutre, sans ethnie ni religion. Elle doit s’appliquer à tous de manière équitable ».

Tous les avocats constitués pour la défense de Aliou Bah ont tous bouclé leur intervention en plaidant pour la relaxe pure et simple de leur client.

Le juge du tribunal de Première Instance de Kaloum a renvoyé l’audience pour le 7 janvier prochain. Sur ce, l’accusé poursuira son séjour à la maison centrale de Conakry.

Foulamory Bah

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