Après plusieurs reports à cause de diverses raisons, le concours d’obtention du Certificat d’Aptitudes à la Profession d’Avocat (CAPA) a bel et bien démarré ce Dimanche 10 octobre à Conakry. Les épreuves écrites de cet examen sont  officiellement lancées à 9h 00 par le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Guinée, Me Djibril Kouyaté.

235 candidats dont 19 candidates réparties dans les différentes salles de classes du Lycée 2 octobre situé dans la commune de Kaloum ont pris part à ce concours de théorie qui a démarré avec le sujet portant sur ‘’la Responsabilité en Droit pour une durée de 4h du temps. Par la suite, ils ont fait une seconde matière pour la même durée.

A l’issue de ces épreuves théoriques qui sont terminées ce soir, le concours se poursuivra dans les prochains jours avec la pratique. Il se fera à l’oral en présence des hommes de droits. Pour décrocher le CAPA, chaque candidat est obligé de décrocher au minimum 12 de moyenne.

Au micro de notre reporter, le Bâtonnier est revenu sur la nécessité d’organiser cet examen : « Comme son nom l’indique, il s’agit d’un certificat d’aptitude à la profession d’avocat pour ceux qui veulent postuler pour être admis à la profession d’avocat, c’est eux qui font ce concours. »

Selon lui, dans les conditions normales chaque année  le barreau doit organiser ce concours pour recruter les nouveaux avocats. Mais pour cela qu’il faut des préalables notamment la création de l’école du barreau dans laquelle les postulants doivent suivre des cours de préparation de 9 mois avant ledit concours.

C’est le lieu de rappeler que ce concours de 2021 est organisé deux ans après le dernier qui avait eu lieu en 2019. Cela signifie certainement qu’il y a au moins deux promotions d’étudiants en Droit qui n’ont pas eu cette chance de faire ce concours pour obtenir le CAPA.

Poursuivant son speech, le Bâtonnier a profité de cette occasion pour apporter une précision importante sur la statut des avocats qui d’après lui pratiquent une profession libérale qu’ils exercent en fonction du marché.

« Je tiens à préciser pour que tout le monde le sache en ce qui concerne la profession d’avocat, le barreau n’est pas une source d’absorption de chômage. La profession d’avocat est une profession d’élite, ne vienne pas au barreau qui le veut, mais c’est celui qui peut être avocat. C’est une profession noble qui demande beaucoup de connaissances. On remarque que quand il y a un concours de ce genre il y a trop d’interférences comme si c’était un recrutement à la fonction publique, nous ne sommes pas des fonctionnaires. La profession d’avocat est une profession libre. L’avocat ne dépend pas de l’Etat, il dépend de lui-même et de son ordre », a insisté Me Kouyaté.

Il faut indiquer qu’au moment où nous quittions ce centre d’examen, aucune anomalie n’a été signalée, tout se passait comme prévu. Mais ce qui a attiré notre attention c’est la faible présence de la couche féminine parmi les candidates et au niveau des surveillants.

Ibrahima Bah