Comme annoncé précédemment sur notre site, la rédaction du Courrier de Conakry, revient sur l’intervention du nouveau procureur général de la Cour d’Appel de Conakry, Alphonse Charles Wright.

Aussitôt installé dans ses nouvelles fonctions à la Cour d’Appel de Conakry, le jeune procureur général se montre déjà très engagé et déterminé à lutter contre les violations de droits de l’homme en Guinée.

Dans son discours de fermeté, l’ancien président du TPI de Dubréka, annonce que ça sera la tolérance zéro au niveau de la cour d’appel de Conakry. A cet effet, il a assuré qu’aucun officier de police judiciaire ne sera épargné en cas d’abus.

« Je lance un appel à tous les officiers de police judiciaire. Vous savez que les officiers de police judiciaire sont sous la direction du procureur de la République…mais sous la surveillance du procureur général aucun officier de police judiciaire ne sera toléré quand l’abus sera constaté. Ça je reste formel là-dessus. Je dis bien aucun », dit-il avant de parler des citoyens qui se livrent à des infractions sur les réseaux sociaux.

« Vous avez constaté aujourd’hui la prolifération sur les réseaux sociaux des propos qui sont de nature infractionnelles dont mon parquet en collaboration avec les parquet d’instances – nous prendrons la mesure de la situation pour que désormais en République de Guinée que la loi soit la boussole pour chaque citoyen…Dans les jours à venir, nous vous informerons quelle va être la suite de nos actions. Mais j’en suis sûr et certains ça ne va pas tarder… que tout le peuple de Guinée soit rassuré par ma voix que ça sera tolérance zéro. Je le dis, je le répète, toutes les personnes sans émotions et sans passion – parce qu’à un moment donné, il faut que chaque guinéen se sent chez lui. Dans un état de droit où l’État lui-même respecte ses propres lois mais que les citoyens aussi qui bénéficient des devoirs vis-à-vis de l’État puissent le faire dans les règles de l’art ».

Interrogé sur la possibilité de perdre son autonome et son courage, des valeurs à travers lesquelles il s’est distingué Alphonse Charles Wright, répond en disant ceci « A la différence de la fonction que j’occupais, je ne suis pas désormais ce juge qui décide. La fonction parquetière est une fonction de subordination. Ce n’est pas une question d’indépendance mais la subordination suppose aussi du respect des règles. Et des instructions qui sont légales qui empruntent aux règles de la constitution. Je vous parie que mon parquet n’hésitera pas, chaque question posée sera examinée avec le droit. Je vous jure, plus jamais le ressort judiciaire de la cour d’appel ne reculera à rien quant au respect de la loi… La justice est une institution nous en tant que chef de parquet, nous œuvrerons à ce que tout ce qui va être fait au niveau de la cour d’appel, ne sera orienté que par le seul effet de la loi si cela étant tous les justiciable trouveront leur compte ».

Ibrahima Bah