Mamadou Diouldé Diallo, ancien directeur général de la Société des eaux de Guinée (SEG) sous le régime déchu, et son ex-directeur financier, Ousmane Kourouma, accusés de « faux en écritures publiques, enrichissement illicite et corruption », ont été acquittés par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).

Lors de l’audience tenue ce lundi 30 décembre 2024, le président de la chambre du jugement, Yacouba Conté, a jugé que les accusations portées contre les prévenus étaient infondées.
« Les faits de faux en écriture publique, enrichissement illicite et corruption ne sont pas établis à l’égard des prévenus », a déclaré le juge. En conséquence, le tribunal a prononcé leur relaxe et rejeté toutes les prétentions du parquet spécial et du représentant de l’État guinéen.

Le parquet spécial avait requis une condamnation de quatre ans de prison avec sursis, accompagnée d’une amende de 100 millions de francs guinéens contre les deux prévenus. Il avait également demandé la confiscation de tous les biens de Mamadou Diouldé Diallo.

Les accusations portées concernaient des émissions de bons de commande injustifiés, parmi lesquelles :
37,5 millions GNF pour un loyer d’agence sans contrat préalable.
24,2 millions GNF pour le remboursement d’objets présumément perdus lors des événements du 5 septembre 2021.
1,02 milliard GNF versé aux établissements Issa Doumbouya sans précision.
550,7 millions GNF au profit de la société Condé et Frères Sarl, sans explication.
1,03 milliard GNF et 1,01 milliard GNF à la société EDIMAF SARLU, toujours sans justification claire.

Cependant, la chambre du jugement a estimé que ces accusations étaient insuffisamment étayées. Suite à la décision, Mamadou Diouldé Diallo a quitté la salle d’audience dans la joie qui se lisait sur son visage.
Foulamory Bah
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