Suite  à l’augmentation du prix de baril à l’échelle internationale, le gouvernement guinéen, dans un communiqué publié le 3 août 2021, a décidé de rehausser le prix de carburant à 11 000 GNF à la pompe sur toute l’étendue du territoire national, une situation qui ne reste pas sans conséquences sur la vie et le transport des citoyens.

 Dans la commune urbaine de Kankan, l’augmentation du prix de carburant à la pompe n’est pas du tout appréciée par quelques citoyens. Interrogé ce mercredi 04 août 2021 par notre rédaction, Salihan Kanté citoyen en colère  n’apprécie pas  cette augmentation du prix du carburant à 11 000 GNF à la pompe : « Cette décision du gouvernement, je ne l’apprécie pas d’abord, et je ne cherche même pas à connaitre les dessous encore. Ce n’est pas bon. Il devait d’abord informer le peuple avant d’augmenter brusquement. Ils sont dans les VA et dorment sous les climatiseurs, ils ne savent même pas ce que le peuple traverse, et un bon matin on dit le prix d’essence c’est à 11 000 GNF à la pompe. Le président devait calculer le calvaire des citoyens avant de passer à la décision. Un litre 11 000 GNF à la station, c’est trop ça. Je ne sais pas nous sommes dans quel pays maintenant ».

Kourouma Mamoudou, professeur dans une école primaire de la place, livre ses sentiments sur cette nouvelle augmentation du prix d’essence : «L’augmentation du prix de carburant à la pompe  est un non-événement, pour la simple raison que le pays a organiser 3 élections en une seule année. Imagine 3 élections sans réfléchir sur les risques que le pays pouvait encourir dans les années à venir, chose qui ne reste pas sans conséquence sur le Budget de l’Etat. Après ces campagnes et les mamaya pendant ces élections, ils disent qu’il n’y a pas d’argent dans les caisses de l’Etat. Pour remplir ces caisses, ils disent qu’il faut augmenter le prix de carburant à la pompe. C’est le peuple qui va souffrir parce que toutes les choses vont augmenter en prix. Je suis simplement déçu et désolé de ce gouvernement par rapport à cette augmentation ».

Pour Aboubacar Kaba, il accuse l’Etat de mauvaise foi : « D’abord, l’Etat a mal fait d’augmenter le prix de carburant sans consulter le peuple, leurs justifications ne tiennent pas. Ils veulent seulement s’enrichir sur le dos des citoyens. Nos dirigeants ont une mauvaise foi. Pourquoi augmenter le prix d’essence jusqu’à 11 000 GNF  à la pompe. Après ces détournements connus un peu partout dans le gouvernement, j’ai honte aujourd’hui d’être Guinéen, c’est une mauvaise foi de ceux qui nous dirigent.»

Kokoly Joseph Kolié, Correspondant à Kankan