Dans notre série de reportages en prélude de la fête 8 mars 2019, nous vous invitons à découvrir une femme politique bien engagée Kankan.

Elle est l’une des conseillères de la commune urbaine élue sous la bannière du RPG Arc-en-ciel. Aujourd’hui elle fait la fierté des femmes dans la politique à Kankan, une ville où peu de femmes s’intéressent à la politique.

Il s’agit de Hadja Doussougbè Chérif. Elle est âgée d’une soixantaine d’années, mère de trois enfants dont deux garçons et une fille. Hadja
Doussougbè Chérif a fréquenté l’école depuis les années d’indépendance, mais n’y est malheureusement pas resté longtemps et elle incarne typiquement, la réussite  d’une femme en politique. Partie de rien, la veuve est la vice-présidente de la section RPG-Arc-en-ciel du quartier Banakoroda.

« Dieu merci j’ai aujourd’hui, plus de soixante ans. J’ai  trois enfants, dont deux garçons. J’ai fait des études oui, mais pas trop poussées. Je me suis dirigée vers le commerce. A l’époque, le multipartisme était institué et les partis politiques fleurissaient. C’est ainsi que j’ai adhéré au R.P.G et depuis je ne milite pour aucun autre parti », a-t-elle confié.

Comme toute quête menant vers la réussite, le parcours de Hadja Doussougbè Chérif est fait de hauts et de bas. Elle le reconnait : « Dans la lutte politique, on a connu des hauts et des bas. Notre parcours a été parsemé d’embûches. Nous avons entrepris beaucoup d’actions par le passé. Aujourd’hui, Dieu a voulu que je sois vice-présidente de la section RPG de Banankoroda, et à l’issue des dernières communales, j’ai  été  retenue comme conseillère, grâce à ma section politique ».

Et puis, fervente défenseuse de l’émancipation des femmes, elle profite de cette date commémorative pour véhiculer ce message d’encouragement à l’intention de toutes les autres femmes du monde : « Ce mois est dédié chaque année à la cause des femmes. Ce monde ne reste pas figé. Il est en perpétuel changement. Toutes les tâches ne doivent pas toujours revenir aux hommes. Les femmes doivent aussi savoir se débrouiller. Les femmes peuvent être admises à de hautes fonctions partout. Mais il faut du courage et oser. Cette commémoration est une opportunité qu’il faut saisir pour démontrer au monde que les femmes peuvent accomplir toute les tâches, au même titre que les hommes ».

Le courage et la patience sont les deux plus grandes qualités que l’entourage reconnait chez cette brave femme au parcours atypique.

Mamadi KABA pour lecourrierdeconakry.com