Le non bitumage de la route nationale Kankan-Kissidougou a des conséquences sur les localités se trouvant le long de cet axe. C’est le cas du district de Makönö relevant de la sous-préfecture de Koumban à 15 kilomètres de la commune urbaine de Kankan. Dans cette localité, à chaque passage d’un engin roulant, une énorme poussière se dégage et rend la vie difficile aux habitants des lieux.

Selon les informations confiées à notre rédaction, c’est depuis 7 ans que les travaux de réhabilitation de cette route nationale ont été lancés au temps de l’ex ministre des Travaux publics, Mamady Traoré. Ces travaux ont conduit aux déguerpissements des bâtiments construits aux abords de la route. Mohamed Diawara, président de la jeunesse de cette localité en a gros sur le cœur : « On a trop souffert. A l’époque, il y avait un ancien ministre des Travaux publics du nom de Mamady Traoré, il est venu nous encourager de démolir nos maisons  en nous disant qu’ils veulent bitumer la route et on a accepté. Mais depuis lors jusqu’à présent il n’y a pas d’avancement. Les véhicules passent 100 km/h et c’est ainsi que les jeunes ont décidé de se faire entendre pour que l’Etat vienne en aide

Les jeunes de Makönö ont décidé de se faire entendre en barricadant la route et en empêchant le trafic routier sur ce tronçon. Pour Sory Condé, président du district, à défaut d’avoir le goudron, ils sollicitent l’aide des autorités pour arroger la route : « Les jeunes sollicitent qu’on arrose la route avant qu’elle ne soit bitumée pour réduire la quantité de poussière. D’ici jusqu’au fleuve et dans les chambres, tout est poussiéreux. Le sous-préfet, le maire et moi-même président de district, on était tous là pour sensibiliser les jeunes et ils ont compris

C’est en 2014 que le président de la République a lancé la réhabilitation de la route nationale Kankan-Kissidougou. C’est l’entreprise Ebomaf qui avait en charge l’exécution des travaux, mais depuis plusieurs mois elle a tout remballé et quitté le pays. Guiter SA a repris les travaux ? Pour l’instant c’est seulement 2 kilomètres qu’elle a pu goudronner.

Mamadi KABA, depuis Kankan lecourrierdeconakry.com