Les travaux de découpage électoral conduits par la Commission électorale préfectorale indépendante (CEPI) en prélude aux élections législatives et au référendum constitutionnel du 1er mars ont pris fin. Mamby Camara, rapporteur de la CEPI de Kankan, explique le niveau d’organisation du scrutin. Il annonce que la circonscription de Kankan  compte 363 687 électeurs répartis dans 934 bureaux de vote.

A quelques jours de ce double scrutin prévu le 1er mars prochain, le coordinateur du RPG Arc-en-ciel en même temps rapporteur de la CEPI, révèle leur préoccupation pour la tenue de ce scrutin : « Nous avons le maximum du matériel qui est là, pour ne pas dire tout. Par bureau de vote, il doit avoir trois urnes : une, pour la liste uninominale, une pour liste nationale et une pour le référendum. Ils doivent arriver bientôt. La FOSSEL (Force de Sécurisation des Élections) est mise à profit, selon la loi. La gendarmerie ou la police, c’est elles qui seront chargées effectivement de la sécurisation non seulement des bureaux de vote, mais également des électeurs et les démembrements de la CENI ».

L’opposition ne participe pas à ces deux scrutins. Dès lors, à Kankan, elle n’est pas associée à l’organisation. Antoine Dogbo Guilavogui, secrétaire fédéral de l’UFDG révèle les raisons de ce retrait du principal parti d’opposition : « Nous n’allons pas aux élections pour plusieurs raisons: c’est que le fichier est mal conçu, il y a même des cadavres qui ont leurs noms là-dans. Moi qui vous parle, j’ai deux cartes. Pour quelle raison ? Sans oublier les jeunes qui ont moins de dix-huit  ans sont dans ce fichier. Vous voulez que nous fassions quoi ? Pour qu’on dise encore que Alpha a fait un coup KO,  qu’il a réussi ? Non j’ai pitié de la démocratie guinéenne

Il a enfin signalé que ceux qui  se sont enrôlés sont libres de récupérer leurs cartes d’électeurs. Toutefois, il rassure que l’opposition empêchera le vote.

Oumar Condé depuis Kankan pour lecourrierdeconakry.com