Le fleuve Milo qui arrose la grande ville de Kankan Nabaya tend vers une disparition totale. Ce fleuve qui a presque perdu sa navigabilité est d’une longueur de 330 km. Il tire sa source en guinée forestière et se jette dans le fleuve Niger à Niandakoro. Une belle histoire qui tend vers sa fin.

La fabrication artisanale des briques, l’extraction du sable, le dépôt des ordures et la construction arnachique des habitations sont entre autres facteurs qui explique le risque de disparition de ce grand fleuve qui arrose la cité de Karamô Sekouba.

Le lit du fleuve est totalement transformé en dépotoir d’ordures par les riverains.  Cet affluent du Niger pourrait s’inscrire dans l’histoire ancienne si rien n’est fait.

Interrogé à ce sujet, le directeur préfectoral de l’environnement, Kerfala Camara s’explique. « Les facteurs qui dégradent le fleuve Milo sont dus à plusieurs raisons comme les cultures aux bords des berges, l’extraction du sable et du gravier. Les paysans qui font les cultures aux bords du fleuve enlève souvent la terre arable. Et l’erosion traîne la boue quand il y’a de la pluie. Tout ceci est des causes de la dégradation de ce fleuve »

Le Milo ne se limite pas à Kankan. Des milliers de citoyens qui dépendent de cette eau en seront bientôt privé. Sa destruction impacte d’autres vies selon le directeur préfectoral de l’environnement.

C’est pourquoi le mouvement ‘’ Sauvons le fleuve Milo’’ a initié le nettoyage de la berge la plus importante de la commune urbaine juste derrière l’ex-gare routière communément appelé Bada.

« Ce projet nous a permis d’assainir 220m 3 d’ordure et damé le lieu avec 180m 3du territoire. Sur initiative du ministère de l’environnement nous avons reboisé 5 hectares de la berge dans la sous-préfecture de Balandou dans le district de Batè Gbènso » a indiqué le secrétaire général du mouvement.

L’association lance un appel aux bonnes volontés pour restaurer le Milo.

Kokoly Joseph Kolié, correspondant à Kankan