La pénurie d’essence qui frappe de plein fouet la capitale guinéenne, se fait ressentir à l’intérieur du pays. Depuis la journée de ce mardi 21 mai 2019, les citoyens de la commune urbaine de Kankan sont confrontés à cette triste réalité, et le litre quant à lui se négocie entre 11.000 à 12.000 francs guinéens sur le marché noir.

Après Siguiri où le litre était vendu à 15.000 GNF, c’est au tour de la capitale de la Haute Guinée de ressentir la crise. Ce mercredi 22 mai 2019, plusieurs stations de la commune urbaine sont dessertes, ainsi celle du carrefour M’Balia, du rond-point Komarala loisir, de Korialén et Bada sont complément vides.

C’est seulement la station située auprès du grand marché ‘’Lofèba’’ qui sert les usagers qui ont formé une file indienne. Le prix n’aurait pas changé, mais l’impatience grandit chez les citoyens, comme l’a dit une dame sous couvert d’anonymat : « Je suis là depuis 5h du matin, jusqu’à présent je ne suis pas encore servi, il y’a trop de monde, je suis même fatigué de m’arrêter.»

L’or noir est devenu une denrée rare dans la commune urbaine de Kankan. On n’en trouve presque pas dans les marchés noirs, excepté celui situé au rond-point de l’université non loin de la radio future média. Là, le vendeur inondé de clients nous a laissé entendre qu’il vend le litre à 11.000 GNF.

De l’autre côté, à la devanture de la maison des jeunes, là-bas le litre se négocie à 12 mille GNF, selon le vendeur.

Pour ne rien arranger, les conducteurs de taxi moto ont de leur côté revu à la hausse le prix des transports interurbains.

Pointé du doigt, d’avoir privilégié la société Total dans le ravitaillement des derniers stocks d’essence dans la commune urbaine par certains pompistes, toutes nos tentatives pour rencontrer le directeur du dépôt régional du carburant sont restées vaines.

Kankan: Mamadi KABA pour lecourrierdeconakry.com