Comme annoncé précédemment, les travailleurs de la banque BICIGUI devraient aller à une grève générale et illimitée sur toute l’entendue du territoire national à compter de ce jeudi 18 2019. C’est du moins ce qui ressort du contenu du préavis de grève dressé par les syndicats de cette banque multinationale.  C’est pourquoi les travailleurs et responsables de ladite banque ont créé le vide très tôt ce jeudi 18 avril. D’où la fermeture hermétique de l’agence BICIGUI/Kankan, a constaté lecourrierdeconakry.com à travers son correspondant dans la préfecture. 

 C’est la brouille entre les travailleurs de la BICIGUI et leurs patrons qui refusent, disent les premiers,  négocier sur leurs revendications légitimes au titre de l’année 2019.

A Kankan, les clients de cette banque située au centre-ville, venus parfois de loin, payent les frais de cette colère syndicale.

Après avoir parcouru près de 10 kilomètres,  Elhadj Kaba, fonctionnaire en retraite, explique son amertume face à cette situation : « Je suis un fonctionnaire à la retraite. Je suis venu ce matin pour faire un retrait parce que je devrais faire face à un problème de famille. A mon fort étonnement je suis venu trouver cette situation malheureuse. Mais vraiment je crois qu’il est temps de trouver solution aux grèves intempestives. ça nous soulagerait ».

Plus loin, cet homme du troisième âge, visiblement désemparé, lance cet appel aux banquiers : ‹‹Principalement aux entreprises privées, ils n’ont qu’à respecter le Guinéen. Car on ne peut pas se lever un beau matin et faire de n’importe quoi avec l’argent des gens. Ils doivent savoir que nous avons nos petites ressources ici. Et ils ne doivent pas se permettre des choses comme ça sans nous informer. De surcroit c’est par confiance que nous gardons notre argent chez eux››.

Mamadi KABA depuis Kankan pour lecourrierdeconakry.com