Tout comme dans le monde, le changement climatique est un facteur inquiétant. Depuis les années 50, la pluviométrie se redresse de façon exponentielle. Comparativement aux années précédentes, on constate que les premières pluies tombent en janvier, février ou en mi-mars et cette année les précipitations perçues au 3ème quart du mois de mars sont considérées comme une perturbation climatique.

C’est dans la nuit du dimanche au lundi 23 mars 2020 que la paisible population de Kankan Nabaya s’est réveillée dans une forte pluie. Depuis 1950 à nos jours, les scientifiques constatent une baisse de pluviométrie. Kouloubo Zomo Béavogui est observateur météo : « Quand on prend la précipitation de 1950 à nos jours, nous constatons une baisse significative de la pluie à Kankan. Cela nous inquiète. Lorsqu’on parle du changement climatique au niveau mondial, c’est vrai, tout le monde en parle, mais à Kankan à partir de ces éléments, nous parvenons à faire ressortir effectivement ce changement. Donc il y a une baisse régulière depuis 1950 à nos jours de précipitations. La différence de cette année-là à nos jours il y a quelques choses de 800 mm de pluie. »

Cette pluie d’un seul jour bat le record, avec une quantité de 55,5 mm depuis 30 ans. Et cela est considéré comme une perturbation climatique, selon le météorlogue : «Nous avons remarqué que la quantité de pluie enregistrée cette année en mars, surtout une seule avec une quantité de 55, 5 mm, c’est vraiment un record et il y a de cela 30 ans. Et cela peut s’expliquer un peu au niveau de ce changement climatique. Il y a une perturbation climatique. Dans les années passées on peut enregistrer les premières pluies en janvier, février ou en mi-mars, mais cette année nous sommes allés jusqu’à au 3ème quart de mars. »

Pour les citoyens de Kankan, cette première pluie annonce une épidémie de palu, de diarrhée et d’autres maladies.

Oumar Condé depuis Kankan pour lecourrierdeconakry.com