Vandalisé lors des événements de janvier 2007 lors de soulèvement populaire contre le régime d’alors, le palais de justice et la prison civile de Koubia n’ont toujours pas bénéficié de réhabilitation. Conséquences, les procès et détention des prévenus se font depuis dix ans maintenant à Labé la capitale régionale a appris la rédaction locale du courrierdeconakry.

Face à cette situation très délicate, Ibrahima Kanfory Camara le juge de paix de Koubia n’a trouvé d’autre astuce que de se confier à la presse.

 « Ce n’est pas facile. Vous avez vu parfois nous payons le transport des détenus de Koubia à Labé. Parfois se sont les  officiers de police judiciaire (OPJ) qui se décarcassent pour envoyer ces gens-là à Labé pour qu’on puisse faire le jugement. L’État nous a nommé et nous essayerons d’être à la hauteur de cette confiance malgré ce manque criard d’infrastructure » se lamente t-il.

Une situation qui n’est pas sans conséquence car selon le juge de paix de Koubia. Des administrateurs locaux s’érigent en juge au su et au vu de tous: « Pour toute une préfecture, il n’y a pas plus de cinq gendarmes et pas plus de quatre policiers. Il y a des sous-préfectures ou il n’y a aucun agent même un bénévole. Ce n’est pas facile ; nous, nous sommes venus à un moment où les gens n’avaient pas la culture de la justice. Donc vous imaginez depuis 2007 jusqu’en 2014 les autorités de ces localités-là étaient devenu vraiment de véritable jugé » déclare-t-il.

Pour finir, Ibrahima Kanfory Camara le juge de paix de Koubia n’a pas manqué de mettre un accent particulier sur une crise de confiance inquiétante entre citoyens et magistrats de Koubia. « Parfois même dès qu’on délocalise, ils vont dire, on les envoie à Labé pour les libérer » précise-t-il.

Dix ans après ces soulèvements populaires, force est de reconnaitre que la justice est quasi inexistante dans cette préfecture de la région administrative de Labé.

Djenabou Bah, Correspondante à Labé