C’est un tournant majeur pour les habitants de la région de Kankan, le tout premier centre d’enrôlement pour la délivrance des passeports biométriques a officiellement ouvert ses portes ce mercredi 18 juin, marquant une avancée significative vers la modernisation des services administratifs et la facilitation de l’accès aux documents de voyage sécurisés.
La cérémonie officielle s’est déroulée dans les locaux de la direction régionale de police en présence du ministre de la sécurité et de la protection civile Bachir Diallo, des administrateurs locaux et plusieurs citoyens qui sont venus assister à cet événement important.
Situé au quartier Korialèn en plein centre-ville, ce centre ultramoderne offre désormais aux citoyens la possibilité de déposer leurs demandes de passeport biométrique localement, sans avoir à se déplacer vers la capitale Conakry.
L’installation est équipée de technologies de pointe pour la capture des données biométriques (empreintes digitales, photographie, signature), garantissant ainsi un traitement rapide, fiable et sécurisé des demandes.
Une avancée attendue de longue date
Dans son allocation de circonstance, le ministre de la sécurité et de la protection civile, Bachir, a déclaré
« Le président de la République nous a instruit, tous les ministres membres du gouvernement, de porter les services publics de l’État le plus proche de nos concitoyens. Partout, ils se trouvent en tout moment et en toute circonstance. C’est ce qui est à l’origine de notre rencontre ici aujourd’hui pour mettre à la disposition des populations de la région administrative de kankan, un centre, une structure, pour leur permettre de disposer d’un document essentiel, un document stratégique. Le passeport biométrique Guinéen. C’est une avancée majeure, et qui a beaucoup d’impact et c’est là la volonté du chef de l’État. Désormais, vous n’avez plus à débourser de votre poche, prendre un taxi ou acheter du carburant, abandonner votre travail et aller jusqu’à Conakry. Ce n’est pas normal. C’est votre droit et c’est le devoir de tout gouvernement de le faire. » a t-il expliqué.
Poursuivant son allocation, le ministre de la sécurité et de la protection civile, a donné le numéro vert pour tout agent qui tenterait d’extorquer la population pour l’obtention de ce document.
«Cette fois-ci, je m’adresse au service qui est chargé de vous procurer ce passeport. Le passeport c’est un service public. Ce service public il est en partie payant. Vous ne devez pas payer au-delà de ce que vous avez payé à la banque. Si vous venez ici n’importe quel agent de la police vous dit donne 100.000 Fg ou 200000, je vais t’aider à avoir ton passeport. Retenez bien le numéro que je vais vous donner c’est le 110. Vous appelez directement ce numéro et vous donner le numéro de l’agent qui vous a dit de le faire ou le policier qui vous l’a dit. À défaut, vous venez voir le directeur régional de la police de Kankan qui est le responsable direct de la mise en œuvre de cette instruction du chef de l’État.»
Pour avoir ce sésame, il est demandé de fournir des document suivants : « Le citoyen doit se prémunir des documents ci-après : un reçu bancaire attestant le versement de la somme de 500.000 pour les passeports de cinq ans, un reçu bancaire attestant le versement de la somme de 1.000.000 GNF pour les passeports de 10 ans. Un extrait d’acte de naissance biométrique et deux photos en fond blanc » a souligné le directeur régional de la police, Abdèl Kader Touré.
Le lancement de ce centre répond aux préoccupations des citoyens qui se déplaçaient à des centaines de Kilomètres pour avoir ce document de voyage.
« C’est un sentiment de satisfaction, je dirai que c’est ouf de soulagement le fait de rester ici et avoir ton passeport parce qu’avant pour avoir un passeport, il fallait parcourir des kilomètres pour en avoir et c’était pas du tout facile. Aujourd’hui nous sommes parmi les premières personnes à en profiter de ce passeport biométrique. Je remercie vraiment le président de la République et le ministre de la sécurité et la protection civile », témoigne demoiselle Sarata Condé, étudiante.
De Kankan Karifa Lonkassia Kourouma pour lecourierdeconakry.com
