Ce jeudi 22 novembre 2018, les représentants des partis politiques, les acteurs de la société civile et les représentants des associations de presse étaient réuni au siège de la Haute Autorité de la Communication sous la houlette de la présidente de l’institution Mme Martine Condé.

La rencontre avait pour objectif de construire un cadre d’échange entre ces différents acteurs autours des messages véhiculés.

L’institution a saisi l’occasion pour demander aux représentants de ces structures de faire des propositions  pour mieux soigner les messages véhiculés surtout en cette période de crises que connait le pays.

Dans son discours de circonstance, la présidente de la HAC, Martine CONDE a déploré les propos et messages virulents véhiculés dans les médias par ces différents acteurs de la vie sociopolitique du pays : « Les discours des uns et des autres deviennent de plus en plus haineux, violent et attentatoire aux libertés et à l’unité nationale. Cela, que ça soit au niveau des partis politiques, des acteurs de la société civile ou des syndicats. Donc, face à cette situation la Haute Autorité de la communication ne pouvait pas rester immobile, il était important d’engager une série de réunions avec les différents acteurs compte tenu de la situation que traverse le pays depuis plusieurs semaines liée aux différentes crises », a-t-elle justifiée.

Les acteurs de la société civile partagent les inquiétudes soulevées par la présidente de la HAC concernant les communications faites par les partis politiques.

Pour résoudre ce problème, Mohamed SAALA DIALLO de la Plateforme des Citoyens Unis pour le Développement invite cette institution à plus de rigueur dans l’application de la loi sur la Presse : « Le traitement de l’information à l’intérieur du pays est extrêmement catastrophique ; ce qui se traduit dans nos langues nationales ne reflète pas  les informations qu’on véhicule en langue française, parce qu’en français on conjugue au conditionnel et là-bas on affirme et là c’est grave, ça il faut l’encadrer », a dit Mohamed Saala.

Pour  Ansa Diawara du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne il faut faire en sorte que les lois que nous nous avons voté soient respectées sans une demi-mesure .  

Le respect de la loi est une approche que les représentants des partis politiques apprécient également.

Selon l’Honorable Dr Saloum Cissé du RPG arc en ciel : «Notre préoccupation majeure, c’est le respect de la Loi ; la Démocratie ne veut pas dire anarchie, la Démocratie ne veut pas dire désobéissance, la Démocratie exige à ce que les citoyens respectent la Loi  ».

Faya François Brouno, chargée de communication du Parti de l’Espoir pour le Développement (PEDN) pense que l’Etat doit également se plier à l’exigence de respecter la loi.  « Les citoyens doivent respecter la Loi, les règles mais l’Etat doit se plier aussi à cet exercice. Les ministres se cachent derrière les assemblées générales pour aller tenir des propos incendiaires lors des assemblées ordinaires mais ils ne sont pas inquiétés » a t-il indiqué.

A rappeler que cette rencontre intervient à une semaine celle avec les patrons des médias et associations de presse. Au lendemain de cette réunion dite de sensibilisation, le journaliste Mouctar Bah a été suspendu.

Oumar M’Böh pour lecourrierdeconakry.com